La généralisation des TPE fait partie des défis majeurs que s’est lancé le gouvernement pour l’année 2024. Mais malgré les efforts consentis dans ce domaine, ce changement dans les habitudes de paiement des Algériens peine à se concrétiser. Toutefois, les autorités ambitionnent d’atteindre cet objectif la fin de l’année à travers une série de mesures.
La généralisation des terminaux de paiement électronique (TPE) fait partie des priorités du gouvernement pour l’année en cours, l’objectif étant d’assurer cette transition avant la fin de l’année. D’ailleurs, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations continue sa campagne de sensibilisation auprès des commerçants pour les inviter à se conformer à cette loi.
Pour rappel, le gouvernement avait clairement affiché la couleur au cours de l’année dernière, en insistant sur la « nécessité de sensibiliser les commerçants et d’informer les clients que chaque transaction financière électronique évitera le paiement de 1% de droits de timbre, calculé sur la valeur totale de la facture ». D’après les derniers chiffres du Groupement d’intérêt économique monétique (GIE Monétique), le nombre de paiements par TPE en juillet 2024 s’élevait à de 444 145, représentant un montant total de 3,7 milliards de dinars.
Progressivement, ce nouveau mode de paiement intègre donc le quotidien des Algériens. Toutefois, il reste encore du chemin à faire. Selon Mustapha Zebdi, président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), la mission s’annonce compliquée, car c’est « toute une culture financière à revoir pour les deux parties ». « Ce n’est pas un problème de banque et de disponibilité des TPE seulement, mais d’une mentalité. Car une généralisation ne traduit pas forcément une activation ! » ajoute M. Zebdi.
Seul 1% des TPE est activé
Toujours d’après le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement, « seul 1% des TPE est activé sur l’ensemble des appareils distribués, dont certains gratuitement », détaille-t-il. Pour rappel, les commerçants sont tenus de se plier à cette nouvelle mesure de l’État sous peine de s’exposer à des sanctions financières.
Justement, le ministère du Commerce vient de mettre en place un groupe de travail qui a pour mission d’établir un cadre juridique autour du paiement électronique avant mars 2025. Parmi les tâches que devra relever ce groupe de travail, rendre les textes de loi existant « plus flexibles », mais aussi de « remédier à tous manquements existants », a expliqué à El Watan Wahiba Zaknoune, sous-directrice du contrôle économique et la répression des fraudes.