Le taux de change fluctue sur le marché noir des devises en Algérie qui est la véritable bourse de change. Ce marché est marqué ces derniers jours par un dynamisme qu’il a perdu pendant plusieurs semaines. Les devises étrangères connaissent de nouvelles fluctuations. L’euro qui a battu plusieurs records en deux semaines, a commencé à reculer puis à se stabiliser avant de repartir à la hausse.
Ce samedi 2 mars, sur les principales places de change au noir, notamment au Square Port Saïd, le marché le plus connu, l’euro s’échange à 241 dinars à la vente et 239 dinars à l’achat. La devise européenne s’approche donc des records qu’elle avait battus, et reste à un niveau très élevé.
Le dollar américain, de son côté, s’est également stabilisé après avoir battu un record. Cette monnaie s’échange à 220 dinars à l’achat et 222 dinars à la vente. Concernant le dollar canadien, recherché par les Algériens qui ont une communauté importante dans ce pays d’Amérique du Nord, il a flanché, et s’échange à 159 dinars à l’achat et 161 dinars à la vente.
Les raisons de cette légère hausse du taux de change
Au marché noir, la loi de l’offre et de la demande est la principale règle qui fait augmenter ou reculer le taux de change des devises. Ces dernières années, les devises étrangères flambent continuellement et creusent l’écart entre les taux officiel et informel.
Cette légère hausse du taux de change au marché noir répond donc à cette règle, en grande partie même s’il est régi par un phénomène chaotique qui le rend difficilement prévisible. Pour ce samedi, deux facteurs sont importants dans la fixation du taux de change.
Le premier est notamment l’épuisement des retraites reçues en devises par les Algériens. Après 15 jours de la perception de ces retraites, elles ont en grande partie été écoulées sur le marché noir, ce qui a relativement fait baisser l’offre. Le deuxième facteur est celui lié à l’effet d’annonce de l’arrivée imminente d’immigrés en grand nombre. Dépassé cet effet, la règle de l’offre et de la demande reprend ses droits.
Il faut dire que parallèlement à leur recul au marché noir, ces devises restent stables sur le marché officiel, selon les cotations de la Banque d’Algérie de ce samedi 2 mars.
