Ce jeudi 10 avril 2025, le marché des devises en Algérie a connu de nouvelles fluctuations des taux de change. Après une période de relative stabilité, l’euro, monnaie européenne la plus échangée, poursuit son ascension face au dinar algérien.
Ce jeudi, l’unité de l’euro s’échange à 252,5 dinars à l’achat et grimpe à 254,5 dinars à la vente sur le marché noir. En revanche, le marché officiel de la Banque d’Algérie reste relativement stable. L’euro y est coté à 146,70 dinars.
La différence entre ces deux marchés est frappante, illustrant une nouvelle fois l’écart entre les cours officiels et ceux du marché parallèle. Malgré les tentatives de régulation, cette situation persiste depuis plusieurs années et continue de susciter des débats parmi les économistes et les observateurs.
La hausse des taux de change des autres devises
L’euro n’est pas la seule devise à connaître la hausse de son taux de change. Le dollar américain, également très échangé en Algérie, a également vu son prix augmenter sur le marché noir. Ce jeudi, le billet vert s’échange à 236 dinars à l’achat et, 239 dinars à la vente dans les circuits informels, bien loin des taux officiels qui restent à 133,21.
D’autres devises majeures suivent la même dynamique. La livre sterling, par exemple, atteint des sommets, se négociant à 297 dinars à l’achat et 300 dinars à la vente sur le marché noir. En comparaison, la cotation officielle de la Banque d’Algérie reste bien plus modérée à 171,45 dinars.
Le dollar canadien et le Riyal saoudien connaissent aussi une hausse significative. Le dollar canadien, qui s’échange à 160 dinars à l’achat et 163 dinars à la vente sur le marché parallèle, reste bien plus faible sur le marché officiel avec une cotation de 94,72 dinars. Le Riyal saoudien, très demandé en raison des pèlerinages, est à 63 dinars à l’achat et 65 dinars à la vente dans les réseaux informels, tandis que la Banque d’Algérie le maintient à 35,48 dinars.
Cette hausse des devises sur le marché parallèle continue d’inquiéter les autorités économiques algériennes, car elle montre l’ampleur de l’écart entre l’offre et la demande des devises dans les circuits officiels et informels. Les consommateurs et les entreprises sont de plus en plus confrontés à ces fluctuations qui impactent leur pouvoir d’achat et les conditions d’investissement.