Le 5 janvier 2025, les taux de change de l’euro et du dollar ont enregistré une forte hausse sur le marché noir des devises en Algérie, un phénomène surprenant compte tenu de la période post-vacances d’hiver où la demande devrait théoriquement être plus modérée.
En l’espace de 24 heures, l’euro a gagné 8,5 dinars, atteignant 257 DZD, après avoir chuté jusqu’à 242 durant les jours précédents. De son côté, le dollar a vu son taux augmenter de 6,5 dinars, passant de 236,5 à 243 DZD.
Une dynamique imprévisible pour les devises étrangères
La flambée des taux de change de ces deux devises majeures semble découler d’une rareté sur le marché parallèle, notamment en raison du retard dans l’entrée en vigueur de la nouvelle allocation touristique, dont la limitation du nombre de bénéficiaires pourrait contribuer à la tension sur le marché des changes. Si les experts peinent à expliquer cette forte volatilité, certains avancent que des facteurs extérieurs, comme des fluctuations imprévues de la demande ou des ajustements des mécanismes de régulation, ont pu jouer un rôle important.
Rappelons que tout au long de l’année 2024, l’Algérie a observé une instabilité marquée dans les taux de change de la monnaie nationale. Après un pic historique de l’euro à 262 dinars début décembre, les devises ont subi une chute importante à 242 DZD, mais ont connu une reprise en fin d’année. Les prévisions des cambistes ont souvent été contrariées, les fluctuations des prix des devises restant difficiles à prévoir.
Sur le marché officiel, selon les cotations de la Banque d’Algérie, les taux de l’euro et du dollar restent relativement stables.
Perspectives pour les taux de change devises sur le marché noir en 2025
Avec la mise en place de la nouvelle allocation touristique, 2025 pourrait voir un changement important sur le marché noir des devises. Si cette réforme répond efficacement à la demande des particuliers, elle pourrait alléger la pression exercée sur le marché parallèle. Toutefois, une mise en œuvre trop restrictive ou une demande excédant l’offre officielle pourrait conduire à une nouvelle hausse des taux.
Les politiques économiques et monétaires en vigueur en Algérie auront également un rôle déterminant à jouer. La persistance de l’écart entre les taux officiels (140 DZD pour l’euro, 135 DZD pour le dollar) et ceux du marché parallèle continuera probablement à alimenter les activités du marché noir, à moins qu’une régulation plus stricte ne soit instaurée.
En définitive, bien que l’année 2024 ait mis en évidence les défis liés à la gestion des devises, les réformes et ajustements attendus pour 2025 laissent entrevoir des perspectives intéressantes, mais nécessitent une mise en œuvre rigoureuse pour éviter toute perturbation majeure sur le marché noir.
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