Le marché noir des devises en Algérie a renoué avec son dynamisme. Cette véritable bourse de change dans le pays est marquée ces derniers jours par des fluctuations régulières. En effet, les devises étrangères connaissent des hausses et des baisses même si elles sont toujours à un niveau très haut. L’euro, qui a battu plusieurs records ces dernières semaines, a commencé à reculer, puis à se stabiliser avant de repartir à la hausse.
En effet, l’euro a flambé de nouveau sur le marché noir des devises sur les principales places de change au noir, notamment au Square Port Saïd, le marché le plus connu. Cette devise est à un niveau très élevé. En effet, l’euro s’échange ce lundi 1ᵉʳ avril à 241 dinars à la vente et à 239 dinars à l’achat.
Hausse du taux de change sur le marché noir et stabilité sur le marché officiel
Le dollar américain, de son côté, est également en hausse. Cette monnaie s’échange à 220 dinars à l’achat et à 222 dinars à la vente. Concernant le dollar canadien, recherché par les Algériens qui ont une communauté importante dans le pays nord-américain, il est resté stable et s’échange à 159 dinars à l’achat et à 161 dinars à la vente.
Il faut dire qu’au marché noir, la loi de l’offre et de la demande est la principale règle qui fait augmenter ou reculer le taux de change des devises étrangères. Ces dernières années, elles flambent continuellement et creusent l’écart entre les taux officiel et informel.
Avec l’arrivée du mois de ramadan, les observateurs s’attendaient à un fléchissement du taux de change en raison de l’arrivée des immigrés pour « jeûner » au pays. Toutefois, ces prévisions se sont révélées peu pertinentes, étant donné que l’euro et le dollar se maintiennent à des niveaux très élevés.
Il faut souligner que parallèlement à cette flambée des devises au marché noir, elles restent stables sur le marché officiel, selon les cotations de la Banque d’Algérie de ce lundi 1ᵉʳ avril. Toutefois, il faut s’attendre à des bouleversements dans ce secteur prochainement. En effet, Abdelmadjid Tebboune a affirmé la volonté de l’État d’augmenter la valeur de la monnaie nationale avec des mécanismes au niveau de la Banque centrale.
