Taux de change : l’euro repart à la hausse sur le marché noir des devises

Le taux de change de l’euro poursuit sa hausse sur le marché noir en Algérie, atteignant 253,5 dinars, tandis que son taux de change officiel recule à 139,39 dinars. Ce déséquilibre reflète une forte demande sur le marché parallèle. Le gouvernement intensifie ses mesures pour contrôler les devises et réduire l’économie informelle.

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Des billets de l'euro et du dinar pour évoquer le taux de change
Taux de change : l'euro repart à la hausse sur le marché noir des devises | Econostrum.info - Algérie

Le taux de change de l’euro connait une nouvelle ascension sur le marché noir des devises en Algérie. Ce lundi 13 janvier, un euro s’échange à 253,5 dinars au Square Port Saïd d’Alger, lieu emblématique des transactions au noir. Cette tendance haussière fait suite à une période de stagnation et reflète les déséquilibres persistants entre l’offre et la demande sur cette véritable bourse de change au noir.

Le taux de change de l’euro reprend après un recul

En décembre dernier, l’euro avait atteint un record de 262 dinars avant de connaître une baisse marquée. Toutefois, depuis le début de l’année, la monnaie unique européenne regagne du terrain. Le dollar américain, quant à lui, reste stable à 244 dinars, proche de son pic historique de 248 dinars enregistré en décembre. Cette stabilité relative contraste avec les fluctuations de l’euro, qui semble plus sensible aux variations de la demande.

Sur le marché officiel, le taux de change de l’euro est en recul, s’établissant à 139,39 dinars, tandis que le dollar progresse légèrement à 136,11 dinars. Cet écart notable entre les marchés officiel et parallèle illustre les tensions économiques persistantes et le rôle prépondérant du marché noir dans les transactions financières en Algérie.

Les efforts du gouvernement pour freiner le marché noir

Le gouvernement algérien a intensifié ses efforts pour maîtriser le marché noir des devises. Cette initiative s’inscrit dans un contexte où l’Algérie a été ajoutée en octobre dernier à la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI), organisme international de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cette inclusion constitue un signal d’alarme, incitant les autorités à renforcer le contrôle des transactions financières et à limiter l’usage de l’argent liquide dans l’économie informelle.

Parmi les mesures envisagées, l’élargissement de la liste des transactions commerciales où les paiements en espèces sont interdits. Cette réforme vise à limiter les flux financiers non traçables et à encourager l’utilisation de moyens de paiement numériques ou bancaires, contribuant ainsi à une plus grande transparence économique. En ce qui concerne le marché noir des devises, plusieurs mesures ont été prises pour diminuer son impact sur l’économie nationale.

Les causes des fluctuations des taux de change devises étrangères

La hausse récente de l’euro sur le marché parallèle est attribuée à un déséquilibre entre l’offre et la demande.  Les devises étrangères, notamment l’euro et le dollar, demeurent prisées par les particuliers et les entreprises, soit pour des échanges commerciaux internationaux, soit comme valeur refuge dans un contexte économique incertain.

La situation actuelle met en lumière les défis auxquels fait face l’économie algérienne dont une forte dépendance à l’économie informelle. Les mesures de régulation, bien que nécessaires, devront s’accompagner de réformes structurelles pour stabiliser le dinar et réduire l’écart entre les marchés officiel et parallèle.

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