En Algérie, la question du taux de change continue d’alimenter les débats entre analystes économiques. Sur le marché noir, les principales devises étrangères continuent d’être échangées à des prix bien plus élevés que ceux fixés par la Banque d’Algérie, ce qui soulève des interrogations sur l’impact de cette bourse parallèle sur l’économie du pays.
Sur le marché noir, l’euro se négocie ce mardi 25 mars à 252 dinars à l’achat et 254 dinars à la vente, un écart considérable par rapport au taux de change officiel. En effet, la Banque d’Algérie a fixé le taux de l’euro à 144,43 dinars. Cette différence de valeurs entre le marché parallèle et le marché officiel témoigne de l’inflation des devises étrangères dans le circuit informel, et de leur rareté en Algérie.
Le dollar américain suit une tendance similaire. Alors que sur le marché noir, il se négocie à 238 dinars à l’achat et, 242 dinars à la vente, le taux de change officiel de la Banque d’Algérie est fixé à 133,87 dinars à l’achat. Le marché parallèle continue de pratiquer un taux largement plus élevé, augmentant les difficultés pour les citoyens ayant besoin de devises étrangères pour les transactions courantes ou les voyages à l’étranger.
Le taux de change élevé au marché noir
La livre sterling, une autre monnaie couramment échangée en Algérie, conserve également une valeur élevée sur le marché noir. Elle se négocie à 298 dinars à l’achat et 301 dinars à la vente, tandis que la Banque d’Algérie affiche un taux bien inférieur, à 172,81 dinars.
Les autres devises, comme le dollar canadien et le dirham des Émirats arabes unis, suivent une tendance similaire, avec des taux plus élevés sur le marché noir. Le dollar canadien, par exemple, est échangé à 159 dinars à l’achat et 162 dinars à la vente sur le marché parallèle, tandis qu’il est fixé à 93,46 dinars sur le marché officiel. Quant au dirham des Émirats, il se négocie à 62 dinars à l’achat et 64 dinars à la vente sur le marché informel, contre 36,44 dinars sur le marché officiel.
Cette grande différence entre les taux pratiqués sur le marché parallèle et ceux fixés par la Banque d’Algérie continue d’alimenter les préoccupations sur la stabilité du dinar algérien et sur l’efficience du contrôle des changes. Les autorités algériennes tentent d’encadrer cette situation en limitant l’accès aux devises par le biais de mesures strictes, mais le marché noir reste une réalité persistante qui pèse sur le quotidien des citoyens.