Le marché noir des devises en Algérie connaît une nouvelle flambée des taux de change, marquée par une hausse significative de l’euro face au dinar. Ce lundi 27 janvier 2025, l’euro s’échangeait entre 253 DA à l’achat et 255 DA à la vente, marquant un écart notable par rapport au taux officiel de 141 DA fixé par la Banque d’Algérie.
Cette montée rapide souligne les déséquilibres persistants entre le marché formel et informel. En ce qui concerne le dollar américain, il affiche également des écarts importants entre les marchés. Dans les banques, son taux est de 133,97 dinars, tandis qu’il atteint 246 dinars sur le marché noir.
Face à cette situation, les autorités algériennes ont renforcé leurs initiatives pour réduire l’impact du marché noir sur le taux de change. Parmi les mesures, l’interdiction de certaines transactions en espèces vise à limiter les flux financiers non traçables. En parallèle, le gouvernement encourage l’utilisation de moyens de paiement électroniques et la transparence financière pour diminuer l’attrait du marché noir. Concernant les devises, l’augmentation de l’allocation touristique devra atténuer la demande sur le marché noir. Toutefois, cette revalorisation n’est pas encore mise en application.
Il faut dire que ces efforts peinent à apporter des résultats tangibles à court terme. L’écart persistant entre les deux marchés reflète la nécessité de réformes structurelles pour stabiliser le dinar et augmenter la disponibilité des devises par des circuits officiels.
Une réforme du système financier, une nécessité urgente pour peser sur le taux de change au noir
Les efforts des autorités pour limiter l’expansion du marché noir restent insuffisants. Bien que l’allocation touristique ait été augmentée, elle s’avère insuffisante. Pour endiguer ce phénomène, des réformes structurelles sont indispensables. Il s’agit notamment de réduire l’écart entre les taux officiels et ceux du marché noir, tout en offrant des solutions accessibles et fiables pour l’accès aux devises. Une réforme globale du système financier et monétaire pourrait permettre de mieux réguler l’offre et la demande, tout en renforçant la confiance dans l’économie nationale.
En conclusion, la hausse de l’euro sur le marché noir illustre les fragilités de l’économie algérienne et l’urgence d’actions structurelles. Sans une intervention rapide et adaptée, l’écart entre les circuits formels et informels risque de s’aggraver, amplifiant les tensions économiques et sociales dans le pays.