Taux de change : l’euro et le dollar chutent sur le marché noir des devises en Algérie

Le dinar algérien a récemment enregistré une appréciation face à l’euro et au dollar sur le marché noir, avec une baisse significative de ces deux monnaies. Cette tendance est attribuée à des mesures économiques, notamment l’augmentation de l’allocation touristique et les politiques monétaires visant à stabiliser la devise nationale.

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Des billets en euro et en dinar pour évoquer le taux de change
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Le taux de change continue de fluctuer. Sur le marché noir des devises en Algérie, une tendance marquante s’est dessinée depuis mercredi 11 décembre avec un recul significatif de l’euro et au dollar face au dinar. Après avoir atteint des niveaux record début décembre, les principales monnaies étrangères ont observé une baisse, donnant ainsi un léger répit au dinar.

L’euro, qui avait frôlé les 262 dinars en début de semaine, a connu une dépréciation notable, tombant à 257 dinars ce jeudi 12 décembre. La monnaie unique européenne perd ainsi 5 dinars en deux jours. De son côté, le dollar, échangé autour de 248 dinars, a lui aussi drastiquement baissé, se stabilisant autour de 246 dinars. Cette évolution survient après une période où l’euro et le dollar avaient atteint des niveaux particulièrement élevés.

La fluctuation des taux de change a des répercussions directes sur le pouvoir d’achat des Algériens, en particulier ceux qui dépendent des devises étrangères pour leurs transactions quotidiennes. Les entreprises importatrices sont particulièrement affectées par ces hausses, les incitant à réévaluer leurs prix.

Pourquoi ce recul du taux de change des devises ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette récente chute des devises étrangères. Le premier d’entre eux est l’impact de l’augmentation de l’allocation touristique par les autorités algériennes. En effet, les voyageurs, bénéficiaires de cette mesure, se sont vus octroyer des montants plus importants en devises pour leurs séjours à l’étranger. Cette décision devra réduire la pression sur la demande de devises sur le marché parallèle, contribuant ainsi à une correction des taux de change.

Un autre facteur à prendre en compte est la politique monétaire menée par la Banque d’Algérie, qui vise à réguler les flux de devises et à favoriser la stabilité du dinar. Cette politique, combinée à la restriction des importations et à une gestion plus rigoureuse des réserves en devises, permet d’atténuer les tensions sur le marché des changes.

Cependant, malgré cette amélioration temporaire, les experts restent prudents. Les incertitudes liées à la situation économique mondiale et aux fluctuations des prix du pétrole, principale source de revenus pour l’Algérie, pourraient rapidement inverser cette tendance. L’Algérie continue de faire face à de nombreux défis pour stabiliser son économie, notamment en réduisant sa dépendance aux importations et en diversifiant ses sources de revenus.

Dans ce contexte, la politique économique du gouvernement reste cruciale pour garantir la stabilité à long terme du dinar et freiner les effets de la spéculation sur le marché noir. Il faut souligner qu’en parallèle aux fluctuations des devises dans le secteur de l’informel, le taux de change reste stable sur le marché officiel selon les cotations de la Banque d’Algérie.

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