Taux de change : l’euro et le dollar ne faiblissent pas au marché noir

Les taux de change de l’euro et du dollar au marché noir sont toujours élevés

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Photo de billet en devises pour évoquer le taux de change au marché noir
Taux de change : l'euro et le dollar ne faiblissent pas au marché noir | Econostrum.info - Algérie

Ce lundi 7 avril 2025, les taux de change des devises étrangères en Algérie sont toujours élevés. Ils révèlent une nouvelle fois l’écart important qui persiste entre le marché officiel et le marché parallèle.

En effet, tandis que la Banque d’Algérie publie quotidiennement des taux fixés selon les règles du marché régulé, les cambistes du Square Port-Saïd à Alger continuent d’appliquer des valeurs nettement supérieures, reflétant une demande élevée et des tensions d’accès à la devise étrangère.

L’euro reste la devise de référence pour les échanges au noir. Sur ce marché, il s’échange à 252 dinars à l’achat et 254 dinars à la vente. Dans le circuit officiel, la Banque d’Algérie affiche un taux de 146,61 dinars. L’écart se situe autour de 100 dinars par unité, un écart qui se maintient depuis plusieurs mois sans signe d’atténuation.

Le dollar américain suit une trajectoire similaire. Les cambistes proposent un taux de 234 dinars à l’achat et 236 dinars à la vente. Du côté du marché officiel, le billet vert est coté à 133,25 dinars. Ce différentiel qui avoisine les 100 dinars alimente les débats sur la politique monétaire et les restrictions liées à l’accès aux devises.

Le taux de change au marché noir boosté par la demande et les restrictions

La livre sterling enregistre également des écarts importants. Elle s’échange à 297 dinars à l’achat et 299 dinars à la vente dans les circuits non officiels, alors que la Banque d’Algérie la cote à 173,23 dinars. De même, le dollar canadien est vendu entre 160 et 162 dinars dans les rues, contre une cotation bancaire de 94,14 à l’achat et 94,17 à la vente.

Cette situation met en lumière la persistance d’un marché noir fortement actif, qui continue d’attirer une partie de la population pour ses transactions en devises. Malgré les efforts engagés par les autorités monétaires pour encadrer les flux de devises, le fossé reste considérable, accentuant la dualité entre l’économie officielle et celle de l’informel.

Les analystes économiques estiment que la mise en place de bureaux de change agréés pourrait aider à réguler le marché. Néanmoins, tant que les conditions d’accès à la devise restent contraignantes dans le circuit bancaire, les Algériens continueront à se tourner vers le marché parallèle, perçu comme plus accessible, bien qu’irrégulier.

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