Les taux de change en Algérie affichent une relative stabilité sur le marché officiel, tandis que le marché informel continue d’appliquer des écarts significatifs. Selon les données publiées par la Banque d’Algérie, l’euro s’échange à 141,12 dinars ce lundi 24 février. Le dollar américain suit une dynamique similaire, avec un taux de 134,53 dinars. Le dollar canadien, quant à lui, est coté à 94,77 dinars.
Les écarts entre le marché officiel et le marché noir restent importants, reflétant l’impact des restrictions sur l’accès aux devises étrangères. Sur le marché informel, l’euro maintient une valeur élevée, atteignant 250 dinars à l’achat et 252 dinars à la vente. Le dollar américain s’échange à 240 dinars à l’achat et 242 dinars à la vente, tandis que le dollar canadien a enregistré une légère hausse, avec un taux de 165 dinars à l’achat et 167 dinars à la vente.
Impact des fluctuations des taux de change et perspectives économiques
La persistance d’un écart important entre les deux marchés s’explique par la forte demande de devises étrangères face à une offre restreinte dans les circuits officiels. Le marché noir reste la principale alternative pour les particuliers et les opérateurs économiques cherchant à se procurer des euros ou des dollars en dehors du cadre bancaire.
Les autorités financières algériennes continuent d’explorer des solutions pour réguler cet écart et renforcer l’attractivité du marché officiel. L’introduction d’une nouvelle allocation touristique de 750 euros par voyageur adulte, annoncée en décembre et dont la mise en place réelle aura lieu après le mois de ramadan selon le ministre des Finances Abdelkrim Bouzred, vise à alléger la pression sur le marché parallèle en offrant aux Algériens un accès plus encadré aux devises étrangères. Cette mesure pourrait contribuer à une meilleure régulation du marché et limiter l’influence des cambistes informels.
Dans ce contexte, la Banque d’Algérie surveille de près l’évolution des taux de change et pourrait ajuster ses politiques pour stabiliser davantage le dinar face aux principales devises. Cependant, tant que la demande en devises restera forte et que les restrictions sur les transferts à l’étranger persisteront, le marché informel continuera de jouer un rôle central dans l’accès aux monnaies étrangères.