Le Taux de change sur le marché noir des devises traverse une période relativement stable. Toutefois, le marché des devises en Algérie présente une situation contrastée entre les taux de change officiels, fixés par la Banque d’Algérie, et ceux observés sur le marché parallèle.
Depuis plusieurs mois, l’écart entre ces deux marchés se creuse, avec des fluctuations plus marquées sur le marché noir. Ce lundi 17 février 2025, les taux de change officiels et sur le marché noir restent relativement stables.
Sur le marché officiel, l’euro est coté à 141,14 dinars. Le dollar américain, quant à lui, est fixé à 134,59 dinars. La livre sterling reste également stable à 169,50 dinars. De même, le dollar canadien est coté à 94,90 dinars à l’achat selon les cotations de la Banque d’Algérie. Ces taux, bien que stables, sont loin de refléter la réalité du marché noir des devises.
Sur le marché parallèle, les fluctuations quotidiennes ne sont pas importantes cette dernière semaine. L’euro est désormais coté à 250 dinars à l’achat et 253 dinars à la vente, marquant une légère progression par rapport aux jours précédents. Une légère hausse est également constatée pour le dollar américain, qui est cédé à 239 dinars à l’achat et 242 dinars à la vente. De son côté, la livre sterling reste stable à 297 dinars à l’achat et 300 dinars à la vente, tandis que le dollar canadien voit une légère augmentation, atteignant 162 dinars à l’achat et 165 dinars à la vente.
Le taux de change au noir en décalage avec le marché officiel
Cette différence importante entre les taux de change officiels et ceux du marché parallèle suscite de nombreuses interrogations. L’écart persistant témoigne des dynamiques contrastées qui régissent l’économie algérienne. Le marché noir, bien que régi par des forces de l’offre et de la demande, reste largement influencé par des facteurs tels que la disponibilité des devises étrangères, la demande locale et la perception de la monnaie algérienne par les acteurs économiques.
L’impact de cet écart est majeur sur les activités économiques du pays. Les entreprises importatrices, par exemple, doivent faire face à des coûts plus élevés pour se procurer des devises sur le marché parallèle, ce qui peut avoir des répercussions sur le prix des biens importés et, à terme, sur l’inflation. En outre, cette situation rend difficile la prévision des prix de l’étranger pour les entreprises et les particuliers qui doivent jongler entre les taux de change officiels et ceux du marché informel.
Malgré les efforts de la Banque d’Algérie pour stabiliser la monnaie locale et réguler le marché des devises, la persistance de cet écart reste un défi majeur. Il souligne la nécessité d’adapter les politiques économiques du pays pour rétablir la confiance dans le dinar et réduire la dépendance à l’égard du marché noir. La diversification des sources de devises, notamment par le biais de l’exportation des ressources naturelles et des équipements industriels, pourrait jouer un rôle clé dans cette dynamique.
La question de la régulation du marché des devises, et particulièrement de l’écart entre les taux officiels et informels, continue donc de dominer les préoccupations économiques en Algérie. Les autorités devront probablement prendre des mesures supplémentaires pour réduire cet écart et encourager l’utilisation des canaux officiels de change, afin d’améliorer la stabilité de la monnaie locale et renforcer la confiance des acteurs économiques.