Le taux de change des devises étrangères, qui a amorcé une courbe haussière depuis la fin de la semaine passée, bat record sur record sur le marché noir. Après le record du 24 septembre, l’euro a franchi un nouveau seuil ce jeudi 26 septembre. Cette flambée de la devise unique européenne est sujette à des interrogations auxquelles nous allons tenter d’apporter des éléments de réponse.
Ce jeudi 26 septembre, le marché noir des devises s’est encore affolé. Les monnaies étrangères se maintiennent à un niveau record. L’euro a particulièrement bondi sur les principales places de change au noir, notamment au Square Port-Saïd, le marché le plus connu du pays. La devise unique européenne s’échange exactement à 248 dinars à l’achat et à 250 dinars à la vente, atteignant ainsi la barre symbolique des 250 DA. Un nouveau record prévisible au vu de la courbe haussière affichée par cette monnaie depuis plusieurs jours.
De son côté, le dollar américain se maintient à un niveau très élevé. Il s’échange à 221,5 dinars à l’achat et à 223,5 dinars à la vente ce mardi. Quant au dollar canadien, prisé par les Algériens qui comptent une communauté importante dans le pays nord-américain, il est resté stable. Il s’échange à 159 dinars à l’achat et à 161 dinars à la vente.
Les raisons de la flambée du taux de change des devises étrangères
La hausse spectaculaire du cours de l’euro sur le marché noir suscite des interrogations. Les éléments de réponse se trouvent dans le fonctionnement même de ce marché qui répond à un phénomène chaotique, combinant des données économiques et d’autres qui échappent aux analystes.
Cependant, le marché noir des devises est notamment régi par la loi de l’offre et de la demande. La forte hausse de la demande, conjuguée au recul de l’offre, fait mécaniquement flamber le cours des devises. En effet, cette période de l’année est propice au change euro-dinar, notamment en raison du départ à l’étranger des étudiants ayant obtenu leur visa, mais aussi de la reprise de l’activité économique après des mois de vacances, les opérateurs économiques étant nombreux à s’approvisionner du marché noir.
Par ailleurs, la fin des vacances est synonyme du retour des Algériens vivant à l’étranger chez eux, ce qui réduit l’offre et fait flamber, par conséquent, le cours des devises. Il faut également noter que le retard pris pour l’ouverture des bureaux de change promis par les autorités favorise la hausse des devises, étant donné que le marché noir demeure la principale bourse de change en Algérie.
