Le marché parallèle des devises en Algérie connaît une des taux de change, notamment pour l’euro et le dollar. Cette évolution intervient dans un contexte de réformes économiques annoncées par le gouvernement. Elle est aussi le fruit de certaines mesures, telles que l’augmentation de l’allocation touristique. Toutefois, les experts estiment que ces ajustements, bien que positifs, ne suffiront pas à éradiquer ce marché informel.
Ce lundi 16 décembre 2024, l’euro s’échangea à 256 dinars à l’achat et 258 dinars à la vente sur le marché parallèle, contre des taux dépassant les 260 dinars la semaine précédente. Le dollar américain suit une tendance similaire, se stabilisant à 244 dinars à l’achat et 246 dinars à la vente, contre 245-248 dinars la semaine précédente.
D’autres devises, comme le dollar canadien et la livre sterling, enregistrent également des variations modestes. Cette baisse des taux reflète une accalmie sur le marché noir, bien que la demande pour ces devises reste forte. Les économistes attribuent cette évolution à l’impact des récentes annonces gouvernementales, en particulier l’augmentation de l’allocation touristique.
Les raisons du recul du taux de change des devises étrangères
L’annonce de l’augmentation de l’allocation touristique à 750 euros pour les adultes et 300 euros pour les mineurs, prévue pour 2025, vise à réduire la dépendance des Algériens au marché noir. Cette mesure permettrait aux voyageurs d’accéder à plus de devises via les canaux bancaires officiels, limitant ainsi l’attractivité des cambistes informels.
Cependant, les restrictions actuelles sur l’accès aux devises, combinées à des besoins structurels élevés, maintiennent la dynamique du marché parallèle. Selon les experts, l’allocation augmentée apportera un soulagement temporaire, mais elle reste insuffisante pour répondre aux attentes des voyageurs ou des importateurs.
Pour réduire durablement la dépendance au marché noir, les autorités devront élargir l’accès aux devises dans les circuits officiels, aligner progressivement les taux bancaires sur ceux du marché informel, et mettre en œuvre des réformes structurelles plus larges. Cela inclut une gestion plus transparente des réserves de devises et une lutte efficace contre les pratiques informelles.
Malgré ces baisses modérées, le marché noir des devises demeure une réalité incontournable pour de nombreux Algériens. La transition vers un système régulé et transparent nécessitera des efforts soutenus et des réformes de fond, tandis que les mesures actuelles, bien que nécessaires, n’offrent pour l’instant qu’un répit limité.