Le marché noir des devises en Algérie enregistre une baisse notable des taux de change, affectant notamment l’euro et le dollar, deux des devises les plus échangées. Ces fluctuations surviennent dans un contexte de réformes économiques et de pressions liées à la demande saisonnière.
L’euro chute considérablement
L’euro, qui a connu une flambée sur le marché parallèle, s’échange ce dimanche 22 décembre à 247 dinars à l’achat et 249 dinars à la vente, marquant un recul par rapport aux semaines précédentes où il dépassait souvent les 255 dinars. Cette baisse est attribuée à une moindre demande en fin d’année, malgré les besoins habituels pour les voyages ou les transactions commerciales informelles.
En comparaison, le cours officiel de l’euro, fixé par la Banque d’Algérie, reste bien en dessous de ce niveau, s’établissant à 140 dinars de dimanche. L’écart persistant entre les deux marchés reflète la dépendance de nombreux Algériens au marché noir pour répondre à leurs besoins en devises.
Le taux de change du dollar suit la même tendance
Le dollar américain, autre devise clé sur le marché parallèle, connaît également une baisse. Il s’échange désormais à 235 dinars à l’achat et 238 dinars à la vente, contre des taux bien supérieurs la semaine dernière. La demande en dollar, bien qu’importante pour les transactions internationales, semble avoir fléchi, contribuant à cette diminution des taux. Le taux officiel du dollar reste lui aussi inférieur. Il s’échange à 134 dinars selon les cotations de la Banque d’Algérie.
Les raisons de la baisse des devises au marché noir
Les experts expliquent cette chute par une demande moindre en cette fin d’année, couplée à une augmentation des contrôles des autorités sur les flux financiers informels. De plus, l’annonce de l’augmentation de l’allocation touristique pour 2025, permettant un meilleur accès aux devises dans les circuits bancaires officiels, pourrait avoir calmé la pression sur le marché parallèle.
Cependant, cette baisse reste limitée et temporaire. Les observateurs estiment que la stabilisation durable du marché des devises nécessitera des réformes profondes, notamment l’élargissement de l’accès aux devises dans les banques et un alignement progressif des taux officiels sur ceux du marché informel.
En conclusion, bien que la baisse actuelle de l’euro et du dollar apporte un répit, le marché parallèle demeure incontournable pour de nombreux Algériens. La réduction de cette dépendance passera par des efforts soutenus et des politiques adaptées aux besoins économiques du pays.