Un récent rapport sur les tendances du tabac de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que le nombre d’adultes consommant du tabac dans le monde, atteint le seuil alarmant des 1,25 milliard. Les Algériens avec plus de 6 millions de fumeurs est classé 3 pays africains en termes de nombre de fumeurs.
La loi de finances 2024 a augmenté la taxe additionnelle sur les produits tabagiques de 13 DA. Cette taxe est passée de 37 à 50 DA ce qui fait grimper le prix du tabac en Algérie. Cependant, les fumeurs se tournent souvent vers le tabac de contrefaçon.
En effet, même si les études sur la présence du tabac de contrefaçon en Algérie sont rares, le phénomène existe bel et bien. Le site legal-doctrine.com a indiqué dans sa dernière étude sur le tabac de contrebande que « le commerce illicite du tabac dans notre pays représente 50% des ventes des cigarettes proposées sur le marché ». « L’Algérie est submergée par la contrebande et le trafic de cigarettes, dont certaines marques sont d’origine inconnue », affirme l’étude.
La production locale ne répond pas aux besoins des Algériens en tabac
Il faut dire que selon les laboratoires scientifiques, ce tabac est très préjudiciable à la santé des citoyens et particulièrement les jeunes attirés par les prix abordables. Il faut dire que la large diffusion des cigarettes de contrebande soulève de nombreuses questions sur qui se cache derrière les réseaux de contrebande et sur le contenu de ces produits, d’autant plus que des rapports internationaux indiquent que 13 milliards de cigarettes d’origine inconnue sont consommées en Afrique du Nord.
En Algérie, la majorité des cigarettes introduites clandestinement proviennent du Mali et du Niger, ainsi que de la frontière orientale avec la Libye, selon les informations des douanes, de l’armée et des gardes-frontières. Ces cigarettes vendues sur le marché algérien sont classées comme « dangereuses ».
Il faut dire qu’en plus des préjudices sur la santé de ce tabac de contrebande, il a aussi un impact très négatif sur l’économie. En effet, le tabac et les produits tabagiques comptent parmi les sources fiscales les plus importantes du pays. Le tabac de contrebande ne contribue aucunement aux recettes fiscales, ce qui représente un grand manque à gagner pour le trésor.
Par ailleurs, en Algérie, la production légale du tabac ne répond pas aux besoins des consommateurs. 870 millions de paquets de cigarettes sont produits annuellement par les usines agréées alors que la demande est de plus de 2,5 milliards de paquets.