L’Algérie est en train de se positionner comme un acteur incontournable dans le secteur pharmaceutique en Afrique, avec des initiatives ambitieuses visant à développer l’industrie locale et à réduire sa dépendance aux importations.
En 2025, l’Algérie représentera 30 % de la production pharmaceutique du continent, a déclaré le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri le lundi 28 avril. L’un des projets majeurs annoncé par le ministre est la construction imminente d’une unité de thérapie cellulaire, destinée à traiter des pathologies complexes telles que les cancers et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).
Ce projet, développé par le Groupe Saidal en partenariat avec l’Institut suédois Karolinska, vise à introduire des technologies de pointe en Algérie, afin de traiter des maladies graves pour lesquelles les solutions thérapeutiques sont limitées dans le pays. Cette collaboration permet à l’Algérie de se doter d’une technologie thérapeutique avancée, reconnue internationalement depuis près de 18 ans.
Le secteur pharmaceutique renforcé par la production locale
Ce projet de thérapie cellulaire s’inscrit dans une stratégie plus large pour renforcer l’autosuffisance dans le secteur pharmaceutique de l’Algérie. Le ministre Kouidri a également annoncé la création d’une nouvelle unité de production pharmaceutique dans le sud du pays, notamment à Tamanrasset.
Cette unité sera spécifiquement dédiée à la fabrication de médicaments contre les maladies tropicales, permettant une prise en charge plus rapide des patients dès l’apparition des premiers cas. Cette initiative fait partie d’un effort plus global visant à augmenter la production de médicaments localement, en particulier ceux destinés à traiter des pathologies spécifiques aux régions tropicales.
Parallèlement, l’Algérie a fait d’importants progrès dans la production de médicaments courants. La production locale couvre désormais environ 79 % des besoins du pays en médicaments, une avancée notable qui réduit la dépendance aux importations. Toutefois, l’Algérie demeure dépendante des importations pour la fabrication de matières premières et d’équipements médicaux, des secteurs dans lesquels elle importe encore près de 98 % de ses besoins.
Le ministre Kouidri a également évoqué l’exportation de produits pharmaceutiques. L’Algérie est déjà un acteur majeur en Afrique, avec 218 usines pharmaceutiques sur les 600 recensées sur le continent, représentant ainsi près de 30 % de la production du secteur pharmaceutique en Afrique. Le pays continue de développer son secteur pour atteindre une position dominante dans la région, tant en matière de production que d’exportation de médicaments.
L’industrie pharmaceutique algérienne est donc en pleine transformation, avec des projets stratégiques qui visent non seulement à répondre aux besoins internes, mais aussi à renforcer l’Algérie comme un acteur clé du marché pharmaceutique africain.
