L’Algérie devra faire des économies en devises avec l’entrée sur le marché de l’insuline 100 % algérienne. En effet, ce produit devra être commercialisé dés la semaine prochaine.
C’est ce qu’a affirmé le Directeur Général du groupe Biocare Biotech Abdelkader Amraoui le vendredi 27 septembre lors de la cérémonie officielle du lancement de la première insuline fabriquée en Algérie. Notons que l’insuline 100% algérienne est produite par le groupe Biocare Biotech. Elle porte la dénomination. « Bio Mix », et sera disponible et destinée à toutes les tranches d’âge, des enfants aux personnes âgées.
Ce produit « est le résultat d’efforts et de recherches du groupe Biocare avec les efforts de l’État pour parvenir à l’auto-production et à la suffisance dans ce domaine, et c’est également une étape importante vers des soins optimaux pour les patients diabétiques », a indiqué Abdelkader Amraoui.
Cette insuline produite en Algérie sera disponible sur le marché algérien dès la semaine prochaine à partir de l’unité de production de Biocare situées à Oued Smar, Alger, avec une distribution progressive à travers les pharmacies du pays, révèle le même responsable qui précise que l’insuline sera disponible en deux formules.
L’insuline sera également exportée
Il s’agit de la « Bio Rapid » pour les ajustements rapides de la glycémie, et de la « Bio Mix », un mélange d’insuline rapide et lente, conçu pour stabiliser le taux de sucre pendant la nuit. Le même responsable a également affirmé qu’avant la fin de l’année en cours, les laboratoires « Biocare » produiront plus d’un « million de boîtes sur le marché destinées à toutes les tranches d’âge sous forme de stylos ».
Ce produit n’est cependant pas destiné seulement au marché local. Abdelkader Amraoui a souligné que l’objectif de son entreprise est « d’exporter pour plus de 250 millions d’euros d’insuline avant la fin de 2025 ». « L’exportation sera dirigée vers de nombreux pays arabes et africains, comme l’Arabie saoudite, l’Irak, la Tunisie et Libye », a-t-il encore souligné.
Soulignons que selon le chef du service de médecine interne de l’hôpital Bitraria, le professeur Ammar Tabaybia, « 10,5 % de la population souffre de diabète en Algérie, entre 20 ans et 79 ans ». « La moitié d’entre eux ignorent qu’ils souffrent de cette maladie qui provoque de nombreux problèmes de santé qui affectent les yeux, les reins et le cœur », fait remarquer le médecin.