Santé : baisse des transferts à l’étranger pour des soins

Le ministre de la Santé annonce une baisse des transferts à l’étranger grâce à l’amélioration des soins et des infrastructures en Algérie.

Publié le
Lecture : 2 min
Une salle de radiologie pour évoquer les soins
Santé : baisse des transferts à l'étranger pour des soins | Econostrum.info - Algérie

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé le vendredi 21 février 2025 que le nombre de patients transférés à l’étranger pour des soins avait considérablement diminué. Cette déclaration a été faite lors de l’ouverture de la troisième édition du Séminaire international sur le cœur de l’enfant.

Selon le ministre, cette baisse est le résultat des efforts entrepris par l’État, notamment grâce aux investissements dans les infrastructures hospitalières et à la montée en compétence des médecins formés en Algérie. « Le nombre de cas transférés à l’étranger pour soins a sensiblement baissé et cela grâce aux efforts entrepris par l’État, notamment les moyens mobilisés pour une prise en charge optimale des patients, mais aussi grâce aux compétences médicales formées par les universités algériennes », a-t-il affirmé.

Le ministre a précisé que seuls cinq types de pathologies nécessitent encore un transfert à l’étranger pour des soins. Il a également rappelé l’importance de renforcer la souveraineté sanitaire du pays, un objectif déjà mis en avant par Abdelmadjid Tebboune. « La sécurité sanitaire, comme déjà affirmé par le président de la République, fait partie intégrante de la souveraineté nationale », a-t-il souligné.

Développement des pôles de soins spécialisés

Dans cette optique, l’Algérie a renforcé ses infrastructures hospitalières en développant des pôles spécialisés dans plusieurs régions du pays. Le ministre a mis en avant la stratégie nationale de prise en charge des patients, basée sur la prévention et un programme détaillé de 134 activités et 29 objectifs. « Cette stratégie repose sur un riche programme de 134 activités et 29 objectifs, dont la plupart se basent sur l’aspect préventif, en plus des activités thérapeutiques », a-t-il expliqué.

Il a notamment cité l’hôpital Mahelma à Alger-Ouest, qui se spécialise dans les maladies cardiaques infantiles, ainsi que l’hôpital de Aïn Benian, qui prend en charge les patients atteints de scoliose. « Les personnes atteintes de scoliose seront prochainement prises en charge au niveau des hôpitaux de Aïn Benian et Oran », a-t-il précisé.

Le professeur Djamel Eddine Nibouche, président de la commission médicale nationale à la CNAS, a confirmé cette tendance en indiquant que la prise en charge en Algérie s’était nettement améliorée dans certaines spécialités. « Nous avons fait des progrès colossaux en matière de prise en charge de la chirurgie cardiaque, puisque nous ne transférons plus de malades nécessitant ce genre d’interventions, du moins chez l’adulte », a-t-il déclaré. Concernant les enfants, il a précisé que certains cas complexes nécessitaient encore un transfert.

Dans le cadre de cette stratégie, l’Algérie privilégie désormais l’invitation de spécialistes étrangers pour former les équipes médicales locales plutôt que d’envoyer les patients à l’étranger. « Il n’est plus question désormais de transférer nos malades à l’étranger mais plutôt de ramener des professionnels pour les soigner ici », a souligné Djamel Eddine Nibouche.

Laisser un commentaire

Share to...