Ces derniers jours, une information inquiétante circule sur les réseaux sociaux. Des internautes ont lancé des alertes sur des tsunamis qui toucheraient les côtes méditerranéennes, notamment celles de l'Algérie, de l'Italie et de la Tunisie.
Ces alertes font suite à l’observation du phénomène de recul des eaux sur les plages de certains pays du bassin méditerranéen. Ces rumeurs, distillées notamment par des pages et des comptes peu crédibles, ont installé un climat d'inquiétude chez certaines personnes qui ne comprennent pas ces phénomènes. Cette alerte trouve son origine sur le réseau social X. Elle émane d’un « sismologue » autodidacte néerlandais qui a par le passé annoncé des tremblements de terre qui ne se sont pas produits. Qu'en est-il vraiment de ce risque de tsunami ?
Il faut dire que le terme tsunami désigne généralement un phénomène de type raz de marée. Les tsunamis sont majoritairement engendrés par un mouvement brutal du fond de la mer au cours d'un séisme, mais également par une éruption volcanique sous-marine ou un glissement de terrain. De tels événements entraînent le déplacement soudain d'une masse colossale d'eau. Les tsunamis sont donc le produit de phénomènes qui ne sont pas prévisibles par les scientifiques, du moins pour l'instant.
Aucun risque révélé de tsunami sur les côtes algériennes
Le professeur tunisien spécialisé en géographie et en catastrophes naturelles, Ameur Bahba, a apporté des clarifications sur la possibilité de tsunami sur les côtes méditerranéennes dans une intervention sur les ondes de Mosaique FM. Il a affirmé que parler d’un éventuel tsunami en Méditerranée est une histoire infondée. Le retrait temporaire des eaux de mer est lié au phénomène des marées et des courants, une occurrence normale sur toutes les côtes et qui dure quelques semaines avant de disparaître, explique le professeur.
Le bassin méditerranéen est une zone de rencontre entre la plaque africaine et la plaque eurasiatique, ces régions étant sujettes à plusieurs tremblements de terre quotidiens et à une activité volcanique au nord de l’Italie, rappelle Ameur Bahba. Toutefois, pour ce professeur, il n’est pas possible de parler d’un tsunami à moins qu’un séisme de magnitude supérieure à 7 degrés ne se produise en mer, créant ainsi des vagues hautes qui pourraient se transformer en tsunami affectant les côtes.
Soulignons que le littoral algérien est situé à la frontière des plaques eurasienne et africaine. La collision entre ces deux plaques engendre des séismes parfois destructeurs qui peuvent générer des tsunamis. Toutefois, concrètement, le recul des eaux n'est pas annonciateur de tsunamis.