Réserves de change, croissance économique et inflation : bilan 2024 et perspectives pour 2025

En 2024, l’Algérie a enregistré une croissance de 4,4 % et des réserves de change atteignant 71,78 milliards de dollars, équivalant à 15,9 mois d’importations. L’inflation a été contenue sous les 5 %. Pour 2025, les priorités incluent la diversification économique, la maîtrise des déficits et la poursuite des réformes structurelles.

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Deux graphes que se croissent pour évoquer les reserves de change, la croissance économique et l'inflation
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L’Algérie termine l’année 2024 sur des bases économiques solides, marquées par une amélioration de plusieurs indicateurs macroéconomiques. Les défis liés à la diversification de l’économie et à la maîtrise de l’inflation restent néanmoins centraux pour 2025.

Un bilan encourageant en 2024

L’économie algérienne affiche une croissance réelle de 4,4 % en 2024, légèrement au-dessus des 4,1 % de 2023. Hors hydrocarbures, la progression atteint 4,7 %, soulignant une reprise notable dans les secteurs agricoles et industriels, avec des croissances respectives de 6,1 % et 6,6 %. Cette performance est soutenue par les efforts pour stimuler les investissements et améliorer la compétitivité économique.

En revanche, le secteur des hydrocarbures, bien que toujours essentiel, reste en retrait avec une croissance limitée à 3,4 %, contre 3,3 % en 2023. Les pouvoirs publics mettent en œuvre des mesures pour relancer la prospection et augmenter les capacités de production, nécessaires pour répondre à une demande intérieure croissante tout en maintenant les exportations.

Les réserves de change, indicateur clé de la stabilité économique, ont progressé pour atteindre 71,78 milliards de dollars à la fin de 2024, contre 68,99 milliards en 2023, soit une augmentation de 4 %. Ce niveau équivaut à 15,9 mois d’importations, offrant une marge de sécurité importante, notamment dans un contexte de dette extérieure quasi inexistante.

L’inflation, un autre paramètre déterminant, a été contenue sous les 5 % après avoir approché les 10 % les années précédentes. Cette réduction s’explique par la stabilisation des prix des produits agricoles et une légère appréciation du dinar, freinant l’inflation importée. Ces résultats témoignent d’une gestion efficace des pressions sur les prix en 2024.

Défis et perspective pour l’année 2025

Pour 2025, les autorités algériennes envisagent une accélération des réformes structurelles visant à diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures. 11 000 nouveaux projets d’investissement sont déjà en cours, touchant des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’industrie et les énergies renouvelables. L’objectif est de renforcer les exportations hors hydrocarbures pour élargir les sources de revenus.

Toutefois, la maîtrise des déficits publics demeure une priorité. Bien que les réserves de change soient robustes, la soutenabilité à moyen terme dépendra de la capacité à maintenir les grands équilibres financiers. La gestion de l’inflation nécessitera également une attention soutenue, particulièrement face à des incertitudes liées aux fluctuations des marchés mondiaux et aux prix des hydrocarbures.

Avec une croissance hors hydrocarbures projetée à 4,7 % en 2025, l’Algérie est sur une trajectoire positive. Cependant, le succès de cette transition économique repose sur la concrétisation des réformes annoncées et la capacité à relever les défis budgétaires et structurels qui se profilent.

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