L'économie algérienne continue de récolter les bons points de la part des institutions financiers internationales. Après le rapport du Fonds monétaire international (FMI), qui a mis en avant, à la fin du mois de mars, les performances de l'économie algérienne, c'est au tour de la Banque mondiale de relever les points positifs de l'économie algérienne.
Le rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de l’Algérie souligne, en effet, le dynamisme de l’activité économique du pays et relève une baisse de l'inflation. « La croissance économique de l'Algérie est restée dynamique en 2023, le PIB enregistrant une hausse de 4,1 %, tirée par les solides performances des secteurs hors hydrocarbures et des hydrocarbures », peut-on lire dans ce rapport.
La Banque mondiale explique que l'activité économique en Algérie a été stimulée par une consommation privée dynamique et une forte croissance de l'investissement, alimentant une augmentation marquée des importations. Par ailleurs, selon ce rapport, la production d'hydrocarbures a été soutenue par une production record de gaz naturel, compensant la baisse de la production brute due aux réductions volontaires des quotas de l'OPEP.
Ainsi, malgré la contraction de la balance commerciale, induite par la baisse des prix mondiaux des hydrocarbures et l'augmentation des importations, les réserves de change du pays ont continué d'augmenter, atteignant un niveau confortable de 16,1 mois d'importations à la fin de l'année 2023, indique la Banque mondiale.
L'inflation a reculé, selon la Banque mondiale
En ce qui concerne l'inflation, le rapport souligne que « la croissance des prix à la consommation s'est modérée pour atteindre 5,0 % au premier trimestre 2024, contre 9,3 % en 2023, grâce à un dinar fort et à une baisse des prix des produits agricoles et des importations ». Kamel Braham, représentant résident de la Banque mondiale en Algérie, souligne, dans ce rapport, qu'« en 2022 et 2023, les autorités algériennes ont accéléré les efforts de numérisation et ont placé le renforcement des systèmes de données au rang de priorité nationale ».
Pour les mois à venir, la Banque mondiale prévoit un ralentissement temporaire de la croissance en 2024, suivi d'une reprise robuste en 2025. « Malgré les perspectives positives, des dépenses publiques élevées et la croissance des importations, combinées à une modération des exportations d'hydrocarbures, pourraient exercer une pression croissante sur les équilibres budgétaires et commerciaux », relève, toutefois, le même rapport.