L'Algérie a un grand potentiel en matière de ressources énergétiques. Grand producteur de pétrole et de gaz, le pays ambitionne de devenir un fournisseur incontournable d'hydrogène vert pour l'Europe à travers le projet SoutH2 Corridor. L'objectif est de couvrir, d'ici à 2040, 10 % des besoins du Vieux Continent dans ce domaine. Pour y arriver, le pays multiplie les partenariats avec des puissances européennes.
L'Europe, de son côté, compte investir dans ce secteur en Algérie pour s'assurer de son approvisionnement en cette énergie. Pour arriver à exporter l'hydrogène vert vers l'Europe, de grandes infrastructures sont nécessaires. C'est dans cette optique que le groupe algérien Sonatrach est en pourparlers permanents avec des entreprises européennes.
L'entreprise algérienne a d'ailleurs annoncé, dans un communiqué rendu public le 22 juillet, que les parties concernées par le projet de transport de l’hydrogène vert produit en l’Algérie vers l’Europe (SoutH2 Corridor) s'étaient accordées sur la signature, courant septembre 2024, d’un protocole d’entente pour la réalisation conjointe d’études de faisabilité relatives à la mise en œuvre de ce projet.
Protocole d'accord signé en septembre pour l'étude de la faisabilité du projet SoutH2
Le projet SoutH2 Corridor a été au centre d’une rencontre de haut niveau, organisée lundi au niveau du siège de la direction générale de Sonatrach, et ce, en présence des sociétés VNG (Allemagne), SNAM (Italie), SEA CORRIDOR (Italie) et Verbund (Autriche), indique le communiqué. Cette rencontre s'est déroulée en présence du P-DG de Sonatrach, Rachid Hachichi, de Polk Hans-Joachim, membre du conseil d’administration de VNG, de Caria Francesco, PGD de Sea Corridor, de Ercoli Piero, directeur exécutif de la SNAM, de Susanna Zapreva, directrice « énergies renouvelables » au niveau de Verbund, ainsi que d’autres hauts managers et experts, indique ledit communiqué.
Ces responsables ont discuté sur ce projet et de ses différentes facettes. À la suite des échanges, les parties présentes ont décidé de signer un protocole d’entente en septembre pour la réalisation conjointe d’études de faisabilité relatives à la mise en œuvre de ce projet, intégré tout le long de la chaîne de valeur de l’hydrogène.
Les participants à cette réunion au sommet ont rappelé que le SoutH2 Corridor, l’une des sources les plus importantes d’approvisionnement de l’Union européenne en hydrogène vert, vise à transporter près de 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an de l’Algérie vers l’Allemagne. Les approvisionnements devront passer par l’Italie et l’Autriche à travers les infrastructures existantes réaffectées pour transporter l’hydrogène ou de nouvelles infrastructures dédiées à cet effet.