Le mois de ramadan 2024 arrive à grands pas. Il commencera le 11 ou 12 mars étant donné que le premier jour dépend de la visibilité de la lune, la nuit du doute fixée pour le 10 mars. Comme chaque année, ce mois est généralement propice à la hausse des prix des produits alimentaires ainsi que leur rareté.
Pour le mois de ramadan 2024, plusieurs mesures ont été prises pour lutter contre les pénuries et la hausse des prix. En effet, après plusieurs années d’inflation record, le portefeuille des Algériens est érodé. Le mois de carême propice à la consommation va encore peser sur les dépenses des ménages, notamment les plus précaires.
Afin de « diminuer » la note, les autorités multiplient les initiatives pour ce mois. Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni a révélé l’adoption par ses services, en coordination avec de nombreux producteurs, de prix « promotionnels » cette année.
« Des prix promotionnels et compétitifs seront adoptés en coordination avec de nombreux producteurs et investisseurs ayant pris l’initiative de réduire les prix de leurs produits, à l’occasion du mois sacré du Ramadan », a-t-il indiqué.
Les prix promotionnels s’ajoutent à d’autres mesures
Par ailleurs, ce responsable a averti les spéculateurs « qui exploitent le mois du jeûne pour augmenter les prix et réaliser un gain rapide, contre les conséquences de leurs actes ». « Toute tentative de hausse des prix sans justificatif va exposer son initiateur à des poursuites judiciaires », met en garde Tayeb Zitouni.
Dans ce sens, le ministère du Commerce qui a « entrepris des mesures pour protéger l’économie nationale et le produit local, ne va plus tolérer les hausses des prix, et pas uniquement durant le mois de Ramadhan, car il va œuvrer à imposer la loi sur le marché algérien, tout au long de l’année », ajoute encore le ministre.
Ces ventes promotionnelles s’ajoutent donc aux autres mesures prises depuis quelques jours. En effet, l’exécutif a mis en place un dispositif spécial ramadan pour contrôler la hausse des prix et pour concrétiser les mesures retenues dans son plan d’action d’approvisionnement du marché national en produits de base.
Il a notamment décidé d’augmenter la production de la semoule de 20 % alors que celle de l’huile de table devrait passer de 1800 tonnes à 4000 tonnes par jour. Concernant les viandes qui flambent sur les marchés ces derniers temps, l’Algérie a autorisé l’importation de la viande fraîche d’Espagne et du poulet du Brésil.