L'économie algérienne se porte de mieux en mieux de l'avis de plusieurs institutions financières nationales et internationales. En effet, après la Banque d'Algérie qui a évoqué une « évolution positive » de la conjoncture macroéconomique en Algérie, c'est au tour de la banque Africaine de développement (BAD) de mettre en avant plusieurs aspects positifs de cette économie.
« La reprise économique se conforte en Algérie et le produit intérieur brut, qui a augmenté de 3,6 % en 2022 et de 4,2 % en 2023, devrait être de 4,0 % en 2024 et de 3,7 % en 2025 », peut-on lire dans le Rapport pays 2024 du Groupe de la Banque africaine de développement qui sera officiellement présenté à la mi-septembre à Alger.
Ce rapport met en avant les secteurs qui tirent vers le haut la croissance de l'économie algérienne. « La croissance économique de l’Algérie est soutenue par les secteurs des hydrocarbures, de l’industrie, de la construction et des services ». Concernant l'évolution de l’emploi, le groupe de la Banque africaine de développement souligne dans son rapport « une migration vers le secteur des services au détriment de l’agriculture et de l’industrie manufacturière ». La structure du PIB n’a cependant pas fondamentalement changé et le pays devrait approfondir les réformes pour accélérer la transformation structurelle de son économie, préconise encore ce rapport.
Lassaad Lachaal, responsable-pays de la Banque africaine de développement pour l’Algérie, affirme que « la réforme de l’architecture financière mondiale constitue une occasion pour l’Algérie de se positionner en pays donateur pour accompagner le développement d’autres pays d’Afrique dans leur programme de développement ».
Le rapport de la BAD présenté à Alger à la mi-septembre
L’Algérie a rejoint, en 2023, le groupe de donateurs qui contribuent au cycle de financement du Fonds africain de développement, au titre du FAD-16, rappel ce groupe de travail qui indique également que le pays « a par ailleurs alloué une enveloppe d’un milliard de dollars pour financer des projets de développement en Afrique » en soulignant que l'Algérie « aura toutefois besoin de ressources supplémentaires pour soutenir les actions en faveur de la préservation du climat et les initiatives de croissance verte ».
Soulignons que, selon la BAD, ce rapport est « destiné à approfondir le dialogue politique sur les performances et les perspectives macroéconomiques et à servir d'outil indispensable aux décideurs politiques, aux gouvernements et aux partenaires de développement ». L'institution indique que ce rapport sera officiellement présenté aux responsables gouvernementaux, au secteur privé, aux partenaires techniques et financiers, aux chercheurs et universitaires, ainsi qu’aux médias à la mi-septembre 2024, au siège local de la Banque à Alger.