En 2024, le secteur public industriel algérien affiche une dynamique positive, avec une production industrielle en hausse de 3,2 % au troisième trimestre par rapport à l’année précédente, selon l’Office national des statistiques (ONS).
Cette performance est notamment portée par les secteurs de l’énergie, des matériaux de construction et des mines, dont les productions ont respectivement augmenté de 4,8 %, 6,3 % et 6,3 %. Malgré des résultats moins élevés que ceux de l’année précédente, ces chiffres restent encourageants.
Une dynamique de croissance sectorielle contrastée
Le secteur des industries chimiques, après plusieurs mois difficiles, a retrouvé une forte croissance de 14,9 % au troisième trimestre, marquant ainsi une nette reprise par rapport aux baisses observées au début de l’année. De même, les industries des textiles ont connu une augmentation spectaculaire de 39,8 %, et les industries du cuir ont poursuivi leur trajectoire de croissance avec une hausse de 55,4 % selon le rapport de l’ONS .
Cependant, certains secteurs moins dynamiques ont enregistré des baisses de production. Le secteur des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) a diminué de 2,1 % par rapport à l’année précédente. Le secteur des bois a également vu sa production reculer de 19,7 %, et les hydrocarbures ont affiché une légère baisse de 0,7 %.
Les défis de la restructuration du secteur public
Bien que les résultats globaux restent positifs, le secteur public industriel algérien continue de faire face à des difficultés structurelles liées à l’organisation et à la gestion. Composé de grands groupes publics et de nombreuses filiales, ce secteur nécessite une réforme profonde pour améliorer ses performances et sa compétitivité. Une nouvelle stratégie de restructuration et de gestion est ainsi envisagée pour redynamiser ces secteurs stratégiques et renforcer leur contribution à l’économie.
Perspectives pour l’industrie nationale
Malgré ces défis, l’industrie publique commence à montrer des signes de redressement. La production industrielle a commencé à apporter une contribution plus significative au PIB, atteignant près de 6 % contre seulement 3 % auparavant. À terme, les autorités algériennes ambitionnent d’augmenter cette part à plus de 12 % dans les cinq prochaines années. Ce développement s’inscrit dans une stratégie globale de relance de l’industrie, visant à renforcer l’économie nationale et à améliorer la compétitivité du secteur public industriel.
En conclusion, même si des obstacles subsistent, l’industrie publique algérienne semble sur la voie du redressement, avec des performances encourageantes et une volonté politique claire de soutenir sa transformation et sa compétitivité à long terme.
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