Le jeudi 3 avril 2025, lors d’une réunion à Alger, Sonatrach et la société espagnole Cepsa ont abordé leur projet commun de production d’hydrogène vert en Algérie. Ce projet, qui est en phase d’étude, vise à développer une industrie nationale de production d’hydrogène, tout en préparant son exportation vers l’Europe de l’Ouest, principalement via l’Espagne.
Ce projet stratégique, dans lequel Cepsa est un acteur clé, implique la création d’une usine de production d’hydrogène par électrolyse. Celle-ci sera alimentée en énergie renouvelable par des centrales solaires et éoliennes, un moyen efficace pour garantir une production durable. Lors de cette réunion, le PDG de Sonatrach, Rachid Hachichi, et son homologue chez Cepsa, Maarten Wetselaar, ont mis en avant l’importance de renforcer la coopération pour le développement des énergies vertes et durables.
L’accord signé entre les deux sociétés en octobre dernier, à Oran, a jeté les bases de ce projet d’envergure. Celui-ci envisage l’exportation de l’hydrogène vers l’Europe par un canal de transport maritime. L’Algérie et Cepsa ont aussi étudié la possibilité d’adapter le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, pour le transport de l’hydrogène vert. L’option de construire un nouveau pipeline pour ce faire est également envisagée.
Un partenariat stratégique avec l’Espagne dans le secteur de l’hydrogène vert
L’accord avec Cepsa ouvre la voie à une intégration accrue de l’hydrogène algérien sur le marché européen. Cepsa, l’un des plus grands acteurs énergétiques en Europe, s’oriente de plus en plus vers l’industrie de l’hydrogène. Ce partenariat renforce l’Algérie comme un acteur clé dans cette nouvelle économie énergétique.
En 2027, Cepsa et le port de Rotterdam prévoient de lancer le premier « corridor vert d’hydrogène », reliant le port d’Algésiras en Espagne aux ports néerlandais. Cet accord facilitera l’acheminement de l’hydrogène, sous forme d’ammoniac ou de méthanol, vers Rotterdam, avec l’objectif de connecter plusieurs zones industrielles en Europe, en particulier aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.
Le projet, qui représente une avancée majeure pour l’industrie énergétique européenne, met en lumière les ambitions de l’Algérie dans le secteur de l’hydrogène vert. L’Algérie est ainsi devenue un point d’ancrage stratégique pour l’approvisionnement en énergie renouvelable, renforçant son rôle sur le marché européen de l’hydrogène.
