L’Algérie connaît régulièrement des crises de lait. Ces pénuries récurrentes ont poussé les autorités à réorganiser les circuits de distribution. Toutefois, il semble qu’une solution définitive à ce manque devra voir le jour, avec le lancement d’un mégaprojet algéro-qatari d’une valeur de pour 3,5 milliards de dollars.
En effet, un accord a été conclu le 24 avril entre le Fonds national d’investissement (FNI) et la société qatarie Baladna pour la production de lait en poudre dans le Sud algérien. Selon les signataires, cet ambitieux projet devra satisfaire 50% des besoins nationaux et créer quelque 5 000 emplois directs.
La signature de l’accord a eu lieu en présence des ministres de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, des Finances, Laâziz Faïd, de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, de l’Hydraulique, Taha Derbal, et de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun.
C’est dire l’importance de ce projet, qui se concrétisera dans les régions du Sud algérien, notamment dans la wilaya d’Adrar. L’accord a donc été signé par la directrice générale de l’investissement agricole et du foncier au ministère, Souad Assous, et le président du Conseil d’administration de Baladna, Mohamad Moutaz al-Khayyat. Il prévoit la réalisation d’un projet structurant à travers la mise en place de fermes intégrées d’élevage de vaches laitières, ainsi que la production de lait en poudre.
La production de lait atteindra le maximum dans 9 ans
« La conclusion de cet accord intervient après deux ans d’efforts continus avec le partenaire algérien », a déclaré le président du Conseil d’administration de Baladna, soulignant qu’il s’agit du « plus grand projet intégré au niveau mondial ».
En effet, le mégaprojet, qui s’étend sur une superficie de 117 000 ha, vise à atteindre une capacité de production de 270 000 têtes de vaches laitières d’ici la neuvième année d’exploitation. Cela devra permettre de produire 1,7 milliard de litres de lait par an.
Le ministre algérien de l’Agriculture, qui s’est exprimé en marge de la signature de cet accord, a souligné que « la production se fera en 4 phases, la première débutera à l’horizon 2026 et la dernière aura lieu 9 ans après le lancement du projet ». Le financement du projet sera conjoint entre les deux parties, ajoute encore le ministre.