Le président de la Fédération nationale des aviculteurs, Ali Benchaïba, a assuré que les prix des viandes blanches resteront raisonnables durant le mois de ramadan. Cette déclaration intervient après une année marquée par une flambée des prix due à un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Selon lui, les mesures prises par les autorités et les acteurs du secteur permettront d’éviter une nouvelle hausse. « Les prix devraient se stabiliser à des niveaux qu’on pourrait qualifier de raisonnables dans les environs de 400 DA le kilogramme » a-t-il déclaré dans une interview accordée au journal L’Algérie Aujourd’hui.
Pour garantir cette stabilité, un stock important de poulets a été constitué ces cinq derniers mois sous la supervision du ministère de l’Agriculture, de la Fédération nationale des aviculteurs et de l’Office national des aliments du bétail (ONAB). « Le travail a commencé il y a de cela cinq mois. L’ONAB a acquis les poulets auprès des producteurs et a constitué un bon stock pour réguler les prix du poulet frais par le poulet congelé stocké », a expliqué Ali Benchaïba. Il affirme que ces réserves suffiront à répondre à la demande du marché et éviteront les pénuries observées lors du ramadan précédent.
Des réformes en cours pour stabiliser la filière avicole et les prix des viandes blanches
En plus de la constitution de stocks, les autorités ont procédé à l’importation de viandes blanches pour prévenir toute hausse soudaine des prix. Cette mesure vise à compléter l’offre nationale et assurer une accessibilité constante aux consommateurs durant le mois sacré, période où la demande en volailles augmente considérablement.
Par ailleurs, Ali Benchaïba a évoqué les réformes en cours pour mieux structurer le secteur avicole. Depuis décembre, le ministère de l’Agriculture a lancé une opération de régularisation des éleveurs non identifiés afin de mieux contrôler la production et d’améliorer la traçabilité des viandes blanches sur le marché. « L’intervention de Monsieur le ministre a été bénéfique. Désormais, les producteurs doivent simplement fournir une déclaration sur l’honneur, sans avoir à justifier la propriété. Les entraves bureaucratiques ont été levées », a-t-il précisé.
Cette régularisation permet également aux éleveurs d’accéder à des assurances pour sécuriser leur activité. La Fédération nationale des aviculteurs prévoit la signature prochaine d’une convention avec la Caisse nationale de la mutualité agricole pour réduire les coûts des assurances et accélérer les remboursements en cas de sinistre.
Ali Benchaïba a également souligné l’importance de la numérisation du secteur pour obtenir des données précises en temps réel. « L’idéal est d’aller vers la numérisation pour avoir des données réelles en temps réel. On peut dire que la filière est sur la bonne voie » , a-t-il conclu.
