L'année 2024 s'annonce favorable au secteur pétrolier et défavorable au gaz. En effet, les prix du pétrole ne cessent d'augmenter alors que ceux du gaz se sont effondrés. Ces trajectoires opposées des énergies fossiles sont liées à la conjoncture géopolitique au Moyen-Orient pour le pétrole et à la météo clémente pour le gaz.
Le pétrole a donc atteint son plus haut niveau depuis le début de l'année 2024. La conjoncture géopolitique au Moyen-Orient qui a induit des tensions en Mer Rouge booste ainsi les prix du pétrole malgré les prévisions de ralentissement de la demande annoncée par l'AIE qui contredit l'OPEP, cette dernière tablant sur une croissance de la demande.
Les prix du pétrole ont clôturé en hausse lors de la dernière session. En effet, le prix du baril de Brent de la Mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 83,53 dollars, ce dimanche 18 février. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), est affiché à 79,22 dollars.
Le marché du pétrole attentif à la situation en Mer Rouge et aux décisions des banques centrales
Cette hausse des prix intervient après des déclarations contradictoires de l'OPEP et de l'AIE. La première organisation qui représente les pays producteurs est optimiste quant à l'évolution de la demande en 2024, estimant qu'elle devrait connaître une croissance marquée.
De son côté, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a affirmé dans son rapport du mois de février que « la croissance de la demande mondiale de pétrole s’essouffle ». Les deux organisations reprennent donc leur guéguerre sur les chiffres concernant l'évolution des marchés pétroliers dans une conjoncture marquée par des tensions sur l'acheminement du pétrole, mais également par une conjoncture économique morose.
Il faut dire également que les prix du pétrole sont impactés par les politiques économiques mondiales. Dans ce registre, les décisions de la Réserve fédérale américaine concernant les taux d’intérêt, représentent un enjeu important pour le secteur pétrolier.
En effet, une augmentation inattendue des prix à la production aux États-Unis a ravivé les craintes d’inflation, tandis qu’une baisse des ventes au détail a alimenté les spéculations sur une possible réduction des taux, ce qui pourrait soutenir la demande de pétrole et faire flamber encore plus les prix.
Il faut dire que face à ce manque de visibilité, les investisseurs restent méfiants. Ils suivent avec un grand intérêt les développements géopolitiques au Moyen-Orient, ainsi que les indicateurs économiques clés et les politiques des banques centrales, qui peuvent tous avoir un impact significatif sur les prix du pétrole. Cette situation fait donc reculer l'investissement dans le secteur pétrolier.