Les marchés du pétrole poursuivent leur tendance haussière, atteignant des niveaux inédits depuis la mi-octobre. Le maintien des prix s’explique par une combinaison de facteurs économiques et géopolitiques, malgré une pression exercée par un dollar plus fort.
Les prix du pétrole ont enregistré une progression sur cinq séances consécutives, atteignant leur niveau le plus élevé depuis octobre dernier. Cette tendance haussière est notamment due à un hiver rigoureux dans l’hémisphère Nord, qui a entraîné une augmentation de la demande énergétique. En Europe et aux États-Unis, les températures plus froides que la normale ont fait grimper les besoins en pétrole brut et en gaz naturel, poussant les marges bénéficiaires des raffineries à des niveaux plus élevés.
Parallèlement, la Chine a lancé de nouvelles mesures de relance budgétaires, renforçant l’espoir d’une reprise économique dans le pays, ce qui a également soutenu la demande mondiale de pétrole.
Le pétrole à son plus haut niveau depuis octobre
Le baril de Brent, référence internationale des prix du pétrole, s’est échangé à 76,18 dollars, marquant son plus haut niveau depuis la mi-octobre. De même, le West Texas Intermediate (WTI), principal indice américain, a atteint 73,61 dollars le baril, affichant également une progression importante sur les marchés.
Cette hausse intervient malgré une pression exercée par un dollar fort, qui rend les matières premières plus onéreuses pour les acheteurs utilisant d’autres devises. Le dollar a atteint un sommet jamais vu depuis deux ans, mais cela n’a pas suffi à freiner la tendance haussière des prix du pétrole.
Des sanctions renforcées contre la Russie et l’Iran à cause de leurs exportations de pétrole
Les tensions géopolitiques continuent de jouer un rôle clé dans la stabilité des prix du pétrole. La nouvelle administration américaine a annoncé son intention d’imposer des sanctions plus strictes contre la Russie et l’Iran, ciblant spécifiquement leurs exportations de pétrole. Ces mesures visent à réduire les revenus pétroliers de ces deux pays en réponse à la guerre en Ukraine et aux ambitions nucléaires de l’Iran.
Cette réduction attendue de l’offre sur les marchés mondiaux pourrait contribuer à maintenir les prix à des niveaux élevés dans les mois à venir. La Saudi Aramco, principal exportateur mondial de pétrole, a également annoncé une augmentation des prix du brut pour ses acheteurs asiatiques à partir de février, reflétant des anticipations de demande soutenue.
La baisse de l’offre mondiale est également soutenue par les membres de l’OPEP, qui prévoient une réduction de la production. Selon les estimations de Goldman Sachs, la production des pays membres de l’OPEP pourrait baisser de 300 000 barils par jour au cours du deuxième trimestre 2025.
Ces facteurs combinés permettent au pétrole de maintenir ses prix élevés, malgré un environnement économique complexe. Les investisseurs restent toutefois attentifs aux annonces de la Réserve fédérale américaine concernant les taux d’intérêt, qui pourraient impacter les marchés dans les semaines à venir.
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