L’instabilité des marchés pétroliers est devenue chronique. Les prix du pétrole évoluent en dents de scie ces derniers jours. Chaque rebond est suivi par des reculs significatifs. Depuis quelques jours, les prix sont sous la barre des 80 dollars.
Les raisons de ce recul sont multiples alors que les analystes prévoyaient une hausse des cours cette année. Cette situation du marché pétrolier dans une conjoncture géopolitique très compliquée en Mer Rouge est à l’origine de la question sur la tendance des prix en 2024.
Les prix du pétrole sont à la baisse depuis plusieurs jours. La tendance de l’année 2024 est-elle annoncée ? C’est la question que se posent les observateurs. En effet, certaines banques et institutions financières ont tablé sur la hausse des prix du pétrole dès le début de l’année et leur flambée au deuxième semestre. Toutefois, ce n’est pas le cas, du moins pour ce début de l’année.
Ce lundi 5 février, les prix du pétrole ont reculé. Ils ont perdu plus de 8% de leur valeur par rapport à la semaine précédente, passant sous la barre symbolique des 80 dollars. En effet, le baril de Brent, référence du pétrole algérien, était cédé à 77,10 USD vers 11h00 et le brut américain West Texas Intermediate à 71,97 USD.
Le recul est donc important. Il est le résultat de plusieurs facteurs. Les prix ont donc été impactés par la publication des données sur l’emploi américain, plus fortes que prévu. Des données qui suggèrent que les réductions de taux d’intérêt de la banque centrale américaine (FED) pourraient être plus éloignées que prévu.
Le recul des prix est aussi dû au progrès dans les négociations de cessez-le-feu dans le conflit israélo-palestinien. Il faut dire que l’éloignement d’un conflit direct entre l’Iran et les Etats-Unis a également calmé les marchés pétroliers même si pour l’instant les tensions persistent en Mer Rouge, en raison des attaques des Houthis sur les navires dans ce passage important pour les navires de commerce.
La chute des prix du pétrole contredit donc les prévisions des analystes, du moins pour ce début de l’année. Les chiffres sur la demande chinoise notamment ne sont pas à la hauteur des attentes. Toutefois, pour le reste de l’année, il est encore tôt pour affirmer que les prix de ce mois de février annoncent la tendance pour les mois à venir.
Pour faire face à la chute des prix du pétrole, l’Algérie est prête à réduire sa production
L’Algérie qui a déjà décidé de réduire sa production pour soutenir les prix du pétrole, est prête à prolonger cette baisse au-delà du 31 mars prochain. C’est ce qu’a indiqué, jeudi 1er février, le ministère de l’Énergie et des Mines. Toutefois, cette baisse devra se faire en concertation avec les autres pays de l’OPEP+, afin de faire face aux évolutions du marché international, a-t-il précisé.
« Au-delà du 31 mars 2024 et en concertation avec ses partenaires de la Déclaration de Coopération (DoC), l’Algérie est disposée à tout moment à poursuivre l’effort additionnel et à prendre les dispositions nécessaires supplémentaires si les conditions du marché pétrolier le réclament », peut-on lire dans le communiqué du ministère.