Laâziz Faïd, ministre des Finances, a apporté des éclaircissements sur la limitation des transferts de devises à 7 500 euros par an. Ces précisions ont été formulées le 16 janvier en réponse écrite aux députés et visent à renforcer la régulation des flux monétaires tout en sécurisant les opérations financières.
Cette limitation s’applique aux résidents comme aux non-résidents. La somme peut être exportée en une ou plusieurs fois au cours de l’année civile. Pour les montants supérieurs à ce seuil, le voyageur doit obtenir une autorisation spéciale de la Banque d’Algérie. Une attestation bancaire est également requise pour garantir l’origine des fonds.
Modernisation et lutte contre le marché noir
Selon Laaziz Faïd, cette mesure s’inscrit dans une stratégie plus large visant à réduire l’impact du marché parallèle des devises et à réintégrer les flux financiers dans le circuit officiel. En encourageant l’utilisation de moyens modernes tels que les cartes bancaires internationales, l’État espère renforcer la confiance des citoyens dans les institutions financières nationales.
Le ministre a également souligné que cette régulation vise à réduire les risques liés au transport de grosses sommes en espèces, souvent exposées aux vols ou pertes. Il a affirmé que cette démarche contribue à aligner l’Algérie sur les normes internationales en matière de gestion des flux financiers.
La limitation s’accompagne d’une politique visant à réduire les coûts liés à l’alimentation des banques en devises étrangères par le biais de billets de banque, offrant ainsi des alternatives plus sécurisées et économiques.
Une mesure sans contrainte pour la diaspora
Concernant la communauté algérienne à l’étranger, Laaziz Faïd a tenu à rassurer : cette limitation n’impose aucune contrainte supplémentaire. Les membres de la diaspora peuvent librement importer des devises en Algérie, sans plafond, à condition de les déclarer auprès des services douaniers. Ils conservent également le droit d’exporter les montants déclarés, ce qui garantit une certaine souplesse dans leurs transactions.
Le ministre a rappelé que cette réglementation est en conformité avec les articles 9 et 23 de la Constitution et s’appuie sur des bases légales solides, telles que la loi monétaire adoptée en juin 2023.
En conclusion, Laaziz Faïd a insisté sur la nécessité de moderniser le système financier algérien tout en protégeant l’économie nationale. Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale visant à améliorer la transparence et à garantir la sécurité des flux monétaires tout en favorisant l’intégration du pays dans l’économie mondiale.