Le Sahara algérien est l’un des plus grands déserts au monde. Son climat est sec et aride avec des précipitations moyennes inférieures à 100 mm par an. Les températures varient avec l’altitude. Dans les parties basses, elles peuvent atteindre 50 °C en été. Dans les parties hautes, elles sont plus clémentes.
Le Sahara algérien connait donc peu de précipitations. Toutefois, dans les jours à venir, cela pourra changer. En effet, selon l’organisme météorologique européen Severe Weather Europe, le Sahara connaît un épisode pluvieux important en moyenne une fois tous les 10 ans.
En 2024, cet organisme prévoit dans son modèle météo des quantités de pluies très importantes sur cette partie de l’Algérie. Il devra pleuvoir autant que lors de l’épisode pluvieux historique de 1994, soit le plus important jamais observé depuis le début des relevés.
5 ans de pluies en 15 jours
En effet, Severe Weather Europe indique qu’en 15 jours, certaines zones du Sahara vont recevoir l’équivalent d’un à cinq ans de pluie, soit entre 70 et 300 mm. Les cumuls seront de 1000 % plus importants que la normale dans certaines zones de ce vaste désert. Ces précipitations toucheront également d’autres régions désertiques sur les frontières algériennes.
Cet événement historique a été largement commenté par les spécialistes. « Jusqu’à 10 fois plus de pluie dans le Sahara. Dans les livres d’histoire à l’avenir, cette année 2024 sera la première des plus humides et des plus chaudes d’une longue série et marquera le début d’un chaos climatique jamais vu par un humain », a commenté sur X Thaumas Reus, un spécialiste autrichien.
Le météorologiste américain Rayan Maue indique, de son côté, sur le même réseau social que « tout d’un coup, le désert du Sahara deviendra un endroit très humide avec de fortes pluies et des tempêtes au cours des deux prochaines semaines ».
Les raisons de cet épisode pluvieux soudain et inattendu est expliqué par le fait que depuis le mois de juin, la zone de convergence intertropicale, une bande chaude et humide de l’atmosphère, se situe bien plus au nord que d’ordinaire, un signe de perturbation de l’atmosphère dont il est difficile de connaître les causes, selon le même site météorologique.