Le projet de loi de finances 2025 ne comporte aucune augmentation de taxes ou d’impôts. Elle comporte une nouveauté. Elle introduit l’autorisation pour les banques d’accorder des crédits à la consommation pour des services.
Soins de santé, voyages, éducation… Le PLF 2025 autorise les crédits bancaires pour les services
Le projet de loi de finances (PLF 2025) a été à l'ordre du jour lors de la réunion du Conseil des ministres qui a eu lieu le 6 octobre. Ce projet ne contient pas de hausse d'impôts ni de taxes. Pour soutenir les citoyens, le PLF 2025 autorise désormais les banques d’accorder des crédits à la consommation pour des services.
Ainsi, les Algériens peuvent solliciter des crédits pour les soins de santé, les voyages et l’éducation. En plus des crédits immobiliers déjà en place et des crédits à la consommation, une nouvelle gamme de crédits devient donc possible. En effet, selon l’article 176 du PLF 2025, le texte propose de modifier et de compléter les dispositions de l’article 75 de l’ordonnance n° 09-01 du 22 juillet 2009 portant la loi de finances complémentaire pour 2009, modifiées et complétées par l’article 88 de la loi de finances pour 2015.
« Art. 75. – Dans le cadre de la relance des activités économiques, les banques sont autorisées à accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation destinés à l’acquisition de biens et des services par les ménages. Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire », stipule le nouveau texte.
« La loi de finances complémentaire pour 2009, notamment son article 75, n’a autorisé les banques à accorder les crédits aux particuliers, que dans le cadre des crédits immobiliers ». « Le crédit à la consommation a été rétabli au titre de la loi de finances pour 2015, notamment son article 88, et ce, afin de soutenir la relance des activités économiques », explique le gouvernement qui ajoute qu'« à ce titre, cet article a modifié l’article 75 de la loi de finances complémentaire pour 2009, en autorisant les banques à accorder, en sus des crédits immobiliers, des crédits à la consommation destinés à l’acquisition de biens par les ménages ».
« L’évolution des besoins des particuliers en termes de financement des services, tels que les études, la santé, les voyages, milite pour un élargissement du champ d’application de l’article 75 de la loi de finances complémentaire pour 2009, modifié et complété par l’article 88 de la loi de finances pour 2015, au financement des services », indique encore le texte du projet de loi de finances 2025.
En plus des crédits pour les services, le PLF 2025 propose un abattement de 10 % au profit des bénéficiaires de logements AADL 03
Par ailleurs, le projet de loi de finances 2025 propose « un abattement de 10 % est consenti par l’État au profit des bénéficiaires de logements dans le cadre des programmes Location-Vente AADL 03 ». Cet abattement est destiné aux personnes ayant honoré le paiement des 38 % du prix du logement » et désirant solder leur logement par anticipation et avant terme échu ». « L’abattement en question sera calculé sur la base du reste à payer des loyers par le bénéficiaire, en un seul paiement », explique encore le texte.
Ainsi « le Trésor est autorisé à prendre en charge les intérêts pendant la période de différé et la bonification du taux d’intérêt des prêts accordés par les banques publiques, à hauteur de 100 %, dans le cadre de la réalisation du logement du programme de type location-vente, d’une consistance de 135 000 logements au titre de l’année 2025 », soulignent les rédacteurs du projet.
Prolongation de l’exonération de la TVA pour les importations de viandes blanches congelées jusqu’au 31 décembre
Le PLF 2025 comporte également la prolongation de l’exonération de la TVA pour les importations de viandes blanches congelées jusqu’au 31 décembre 2025. En plus de cette mesure qui vise à faire baisser les prix de la viande blanche, le PLF maintient l’application du taux réduit de 5 % des droits de douane sur les importations de cheptels bovin et ovin vivants. Les viandes fraîches réfrigérées de bœuf et de mouton sont également concernées par cette mesure, jusqu’à fin 2025.