Les prix du pétrole font le yo-yo ces derniers jours en raison de la situation en Libye et les inquiétudes sur la demande. En effet, ils ont flambé après l’arrêt forcé de la production de la quasi-totalité des gisements libyens sur décision des autorités de l’est du pays. Cette hausse du lundi n’a cependant pas duré étant donné que les cours ont flanché le mardi, impactés par les perspectives moroses de la demande.
Ce mardi 27 août, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 79,78 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 76,81 dollars le baril. Les cours du pétrole ont ainsi perdu les gains de la veille lorsque le Brent a dépassé les 81 dollars.
En effet, suite à la décision des autorités de Benghazi ordonnant « la fermeture de tous les gisements et terminaux pétroliers » installés dans des zones contrôlées par le clan du maréchal Khalifa Haftar, soit près de 90 % de l’ensemble des infrastructures libyennes, les cours du pétrole ont flambé. Soulignons que ce gouvernement s’oppose à celui de l’union nationale (GNU), basé à Tripoli.
La situation de l’économie chinoise plombe les prix du pétrole
Toutefois, cette hausse n’a été que d’une courte durée. 24 heures plus tard, le pétrole a perdu les gains de la veille. Mazen Salhab de BDSwiss explique la baisse des prix par le contexte du marché qui « évalue l’impact des tensions géopolitiques et des incertitudes entourant la production pétrolière libyenne ». Il rappelle également que la hausse de la veille avait « également été motivée par les inquiétudes concernant une escalade du conflit au Moyen-Orient à la suite des affrontements militaires entre Israël et le Hezbollah au Liban ».
Toutefois, ce mardi, les « inquiétudes concernant l’offre entourant les régions productrices de pétrole n’ont tendance à fournir qu’un soutien temporaire aux prix, à moins que la production ne soit significativement affectée », souligne l’analyste qui indique que « l’attention (du marché, ndlr) se reporte sur l’équilibre sous-jacent entre l’offre et la demande de pétrole ». « Les données économiques et pétrolières chinoises décourageantes » continuent donc de plomber le cours du brut, selon le spécialiste. En effet, les données actuelles sur l’économie chinoise présagent une faible demande de ce pays, qui reste le principal importateur de pétrole.