Les marchés pétroliers ont renoué avec leur volatilité ces derniers jours. Les prix du pétrole augmentent et diminuent au gré des rebondissements de la situation au Moyen-Orient. Après quelques séances de baisse, le pétrole se refait une santé ce mercredi 24 avril.
En effet, les prix du pétrole ont connu une légère hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 88,22 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 83,13 dollars le baril.
Cette relative hausse des prix est due aux craintes sur d'éventuelles sanctions occidentales, notamment américaines, contre l'Iran. La recrudescence des hostilités au Moyen-Orient et les tensions qui perdurent ont, en effet, impacté les marchés. Toutefois, l'éloignement de l'embrasement général a calmé les craintes des investisseurs.
« Compte tenu de la situation actuelle, nous pensons que l’impact des dernières tensions au Moyen-Orient sur les prix du pétrole devrait être relativement limité », ont affirmé Karen Ward, stratège en chef chez EMEA, et Natasha May, analyste du marché global chez JP Morgan AM.
Craintes des répercussions des nouvelles sanctions contre l'Iran sur les prix du pétrole
Ces deux analystes indiquent que les tensions au Moyen-Orient freinent le scénario de « reprise économique » mais, « sans pour autant le remettre complètement en cause ». Cependant, des analystes de DNB rappellent qu'« un nouveau paquet de sanctions américaines contre l'Iran attend l'approbation du Sénat, après avoir été adopté par la Chambre des représentants dans le cadre d'un programme plus large d'aide à l'étranger ».
Déjà que les États-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient renforcé leurs sanctions contre l'Iran après sa dernière attaque contre Israël, les deux puissances ont ciblé « le programme Iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles ».
Le renforcement des sanctions devra toucher le secteur pétrolier iranien déjà sous le coup de restrictions. Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank explique que l'Iran a augmenté sa production et « si les sanctions plus sévères entraînaient un renversement de cette tendance, le marché pétrolier se resserrerait considérablement ».
Toutefois, les craintes ne sont pas partagées. Certains analystes minimisent les conséquences des nouvelles sanctions. « La production pétrolière de l'Iran est d'environ 3 millions de barils par jour (Mb/j), soit environ 4 % du total mondial, », soulignet Karen Ward, et Natasha May.
Les deux analystes ajoutent que « si, pour une raison ou une autre, les exportations de pétrole iranien étaient interrompues, d'autres capacités de production pourraient pour les compenser ». Donc les marchés pétroliers ne seront pas bouleversés.