Les prix du pétrole sont repartis à la hausse, ce dimanche 3 mars. Le marché pétrolier démontre encore une fois son instabilité dans une conjoncture géopolitique compliquée. En effet, en plus des incertitudes sur l'économie mondiale qui impactent la demande en or noir, la situation en Mer Rouge joue un grand rôle dans l'instabilité du marché.
Devant les doutes qui s'installent sur la demande mondiale du pétrole et le recul régulier des prix sur les marchés internationaux, l'OPEP+ devra, selon plusieurs analystes, décider de prolonger les coupes de production ou d’exportation du pétrole.
Cette décision devrait intervenir dans un contexte de tensions sur l’approvisionnement. En raison de ces informations, les prix du pétrole ont remonté. En effet, le prix du baril de Brent de la Mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 83,46 dollars, ce dimanche. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), est affiché à 79,81 dollars.
La possible décision de la prolongation des réductions a donc impacté directement les prix du pétrole. Un prolongement, au deuxième trimestre, des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de ses alliés du groupe OPEP+ est imminent, selon les analystes.
Plusieurs facteurs contribuent à la hausse des prix du pétrole
JPMorgan indique que l’Arabie saoudite pourrait ouvrir le bal dès le début de la semaine prochaine et chacun des sept autres membres concernés vont ensuite communiquer sur cette prolongation individuellement. Il faut dire que l’ OPEP+ n’a pas annoncé ses plans officiels pour le deuxième trimestre et n’a pas encore fixé de date pour discuter de ces plans.
Toutefois, des experts dans le secteur prédisent que l’OPEP+ sera contrainte de prolonger les réductions jusqu’au deuxième trimestre 2024. Les mêmes analystes estiment, en effet, que le cartel va aller dans ce sens pour juguler le recul des prix.
Il faut dire que les prix ont également été boostés par un bon indicateur chinois (Caixin), qui a montré que l’activité avait été supérieure aux prévisions des économistes, en février, dans le secteur manufacturier. La fermeté des produits raffinés, en particulier l’essence, a également joué un rôle important dans la hausse des prix du pétrole. Le prix de gros de ce carburant s’est hissé au plus haut depuis cinq mois aux États-Unis.