Les marchés pétroliers traversent une période d’instabilité. Les prix de l’or noir fluctuent considérablement ces derniers jours pour des raisons économiques et géopolitiques.
Pétrole : les prix plongent à nouveau
Les prix du pétrole plongent à nouveau. Ils ont reculé de 3 % suite aux annonces américaines sur l'opération militaire prévue par Israël en Iran. Les prix chutent également en raison des perspectives peu encourageantes de l'économie chinoise.
Ce mardi 15 octobre, le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 73,55 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 69,91 dollars le baril. Les cours font ainsi du yo-yo. Ils augmentent et baissent de séance en séance.
Toutefois, cette nouvelle baisse est très importante. Elle est de l'ordre de 3 % par rapport à la veille. Cette plongée des cours est expliquée par les annonces américaines concernant les frappes prévues par Israël sur l'Iran. En effet, selon le Washington Post, Israël a assuré à son allié américain qu'elle envisageait de frapper l'armée iranienne et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires de l'Iran.
Le journal américain, très introduit dans des cercles de décisions, affirme que selon ses sources, Israël prévoit de frapper des infrastructures militaires iraniennes en représailles aux tirs de missiles iraniens le 1ᵉʳ octobre. Les infrastructures pétrolières seront donc épargnées.
Rappelons que récemment, le président américain, Joe Biden, avait mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes. Il s'est également opposé à toute frappe sur les installations pétrolières. Toutefois, cette annonce n'est pas la seule responsable de la chute des cours.
La morosité économique chinoise impacte les prix du pétrole
Les marchés sont inquiets concernant la demande de la Chine, premier pays importateur d'or noir. Cette puissance économique traverse une période difficile et peine à relancer son économie en perte de vitesse, et ce, malgré les mesures annoncées dans ce sens. Les importations chinoises de pétrole sont en effet restées faibles en septembre.
Ainsi, selon des chiffres publiés lundi 14 octobre, l'activité industrielle en Chine est en net recul. Cela augure d'un recul de la demande pétrolière et donc la baisse des prix. Rappelons que la Chine a annoncé un recours massif à l'endettement public, avec des obligations spéciales, pour soutenir son économie en perte de vitesse, ciblant le marché et les banques.
Le ministre des Finances chinois, Lan Fo'an, a affirmé qu'au « cours des trois prochains mois, un total de 2 300 milliards de yuans (297 milliards d'euros) d'obligations spéciales pourra être utilisé ». Cependant, cette mesure n'a pas été à la hauteur des attentes des investisseurs en raison de l'absence de calendrier clair et de mesures pour stimuler la consommation.
En détail, « le volume des importations de pétrole raffiné a chuté à 7,0 %, tandis que celui du pétrole brut est resté en croissance négative à -0,6 % sur un an », a révélé Kelvin Lam, analyste de Pantheon Macroeconomics. Les importations ont également baissé de 7,4 % par rapport au mois d'août, selon les données officielles.