Les marchés pétroliers se sont stabilisés après plusieurs jours de fluctuation. Les prix du pétrole, qui ont cessé de flamber, se maintiennent désormais dans leur fourchette haute. C'est dans ce contexte que l'Opep a exprimé son optimisme quant à la hausse de la demande de pétrole pour 2024 et 2025.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 85,20 dollars ce lundi 15 juillet. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 81,15 dollars le baril. La relative stabilité des prix résulte de plusieurs facteurs. En effet, les investisseurs sont dans l'expectative, en raison de la probabilité d'une baisse des taux d'intérêt américains, qui fera flamber les prix, et la situation économique morose en Chine, qui produira l'effet inverse.
Il faut dire que la probabilité de la baisse des taux d'intérêt américains en septembre est extrêmement forte. Elle pourrait faire plomber le dollar, devise préférentielle pour les achats de brut. Une chute de la valeur du dollar fera inexorablement remonter les prix du pétrole, selon les analystes. Du côté de la Chine, principal importateur de pétrole, la croissance n'est pas au rendez-vous, avec un recul au deuxième trimestre à 4,7% sur un an, selon les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS). Cela impacte la demande chinoise en pétrole et, par ricochet, les prix, qui devraient reculer.
La hausse de la demande maintiendra les prix du pétrole à un niveau élevé
C'est dans ce contexte que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit une augmentation de la demande mondiale de pétrole de 2,25 millions de barils par jour en 2024 et une augmentation de 1,85 million de barils par jour en 2025. Le rapport de l’organisation, pour le mois de juillet, confirme donc les prévisions du mois précédent.
Le rapport de l'Opep indique qu’« une croissance économique résiliente et le trafic aérien soutiendraient la consommation de carburant » pendant les mois d’été. « La demande mondiale de pétrole devrait afficher une croissance robuste de 1,8 mb/j, en glissement annuel, inchangée par rapport à l’évaluation du mois précédent », indique encore le rapport en évoquant l'année 2025. « La dynamique de croissance économique dans les principales économies est restée résiliente au premier semestre. Cette tendance soutient une trajectoire de croissance globalement positive à court terme », précise-t-il.