Les prix du pétrole se sont stabilisés dans une fourchette haute, ces derniers jours. Ils ont même entamé une courbe croissante depuis mercredi 13 mars. Le marché pétrolier a été impacté par des frappes sur des raffineries russes ainsi que par une diminution plus forte qu’attendue des stocks américains de brut et d’essence.
Les cours du pétrole se sont donc stabilisés avant de remonter. Ce jeudi 14 mars, le prix du baril de Brent de la Mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 84,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), est affiché à 80,52 dollars.
Cette hausse des prix du pétrole est expliquée par la guerre en Ukraine et également par la diminution des stocks américains de brut et d’essence. « Il y a eu deux facteurs de progression des cours. Il va de soi que le rapport sur la réduction des réserves américaines a ponctué la tendance haussière du marché », indique John Kilduff, analyste d’Again Capital.
En effet, les réserves de brut ont décru de 1,5 million de barils aux États-Unis lors de la semaine achevée le 8 mars, alors que les analystes misaient au contraire sur une augmentation, à hauteur d’un million de barils, selon un consensus établi par l’agence Bloomberg. Les réserves américaines d’essence ont également baissé bien plus que prévu. Elles ont chuté de 5,7 millions de barils alors que les analystes s’attendaient à un repli de 2,2 millions de barils seulement.
L’OPEP confiante sur la demande en pétrole en 2024
Les prix du pétrole ont également flambé en raison de « la poursuite des frappes de drones sur les raffineries et les infrastructures pétrolières russes », ont relevé les analystes de DNB. Une nouvelle attaque de drone a, en effet, visé mercredi 13 mars un site énergétique en Russie, ciblée pour le deuxième jour consécutif depuis l’Ukraine.
C’est dans ce contexte que l’Organisation des pays producteur du pétrole (OPEP) a affiché son optimisme sur la hausse de la demande du pétrole en 2024. Cette organisation s’appuie dans ses prévisions sur une croissance tirée par la Chine et alimentée par les appétits pour le transport aérien.
L’OPEP ne fait que confirmer ses prévisions du mois de février. Elle indique que le monde devrait consommer 104,5 millions de barils de pétrole par jour (mb/j) en moyenne en 2024, puis 106,3 mb/j en 2025, après les 102,2 mb/j consommés en 2023, laissant présager de nouveaux records.
L’OPEP affirme donc que « la demande mondiale de pétrole en 2024 devrait connaître une croissance robuste de 2,2 mb/j », par rapport à 2023, soutenue « par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue, y compris le diesel routier et le transport par camion ». L’organisation souligne dans son rapport que l’économie mondiale devrait connaître une croissance « saine » dans « les activités industrielles, de construction et agricoles, en particulier dans les pays non-membres de l’OCDE ».