Les marchés pétroliers sont rentrés dans une phase d’instabilité en raison notamment de la situation géopolitique au Moyen-Orient
Pétrole : les prix en forte hausse, la banque Goldman Sachs anticipe leur flambée
Les prix du pétrole ont connu une hausse importante ces derniers jours. La recrudescence des tensions au Moyen-Orient a en effet fait flamber les prix de l'or noir. C'est dans cette conjoncture que la banque américaine Goldman Sachs anticipe la flambée des cours, notamment en cas de réduction de l’offre iranienne.
Lors de la dernière séance sur les marchés avant le week-end, les prix du pétrole ont flambé. Le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 78,14 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 74,45 dollars le baril.
Le pétrole grignote ainsi plus de 4 dollars en quelques heures. Il s'agit de la 4ᵉ séance de hausse consécutive. Les opérateurs sont en effet inquiets et font leurs réserves avant ce week-end plein d'incertitudes. Ils s'attendent à la riposte d'Israël contre l'Iran qui pourra embraser davantage la région. En effet, Israël a promis de riposter, soutenu par le président américain Joe Biden, qui a fait état de « discussions » relatives à une possible offensive contre des sites pétroliers Iraniens.
Les prix du pétrole risquent d'augmenter considérablement, selon Goldman Sachs
Toutefois, le président étasunien a indiqué que « les Israéliens n'ont pas encore décidé de la façon dont ils allaient riposter, c'est en discussion ». « Si j'étais à leur place, je réfléchirais à d'autres options que de frapper les champs pétroliers », a-t-il ajouté. Les opérateurs s'attendent donc à une attaque israélienne sur l'Iran qui viserait particulièrement les champs pétroliers. Ils achètent du pétrole pour se couvrir en contre une hausse marquée des prochains jours. Toutefois, il faut souligner que selon l'analyste Stephen Schork, « si rien ne se passe ce week-end, on va avoir droit à une correction ». « Les fondamentaux n'ont pas changé et présentent de très gros risques », rappelle-t-il, avec une offre abondante et une demande incertaine.
C'est dans ce contexte que la banque américaine Goldman Sachs estime qu'une réduction de l’offre iranienne, suite à une potentielle escalade du conflit au Moyen-Orient, pourrait faire grimper les prix du pétrole de 20 dollars par baril. Ainsi, Daan Struyven, coresponsable de la recherche mondiale sur les matières premières chez Goldman Sachs, explique que si la production de l’Iran diminuait durablement d’un million de barils par jour (bpj), les prix mondiaux du pétrole pourraient connaître cette forte hausse dès l'année prochaine.
Toutefois, cette hausse est conditionnée par la position de l'Opep. En effet, si les membres de cette organisation, qui regroupe plusieurs pays producteurs, ne comblent pas le manque de pétrole iranien, les prix devront flamber. Par contre, si certains pays décident d'augmenter leur production, l'impact sur les prix sera moins important. Cette hausse devra, dans ce dernier cas, être de l'ordre de 10 dollars, selon le même analyste.