Le 19 février 2025, les cours du pétrole ont enregistré une légère hausse, soutenus par des frappes ukrainiennes ayant endommagé des infrastructures pétrolières russes et des doutes autour de la hausse de la production de l’OPEP+.
Le baril de Brent, pour livraison en avril, a atteint 76,43 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) pour mars est cédé à 72,44 dollars. Ces hausses sont directement liées aux attaques ukrainiennes sur un oléoduc reliant la mer Caspienne à la mer Noire. Cette attaque a provoqué l’arrêt d’une station de pompage majeure, réduisant de 30% le volume de pétrole pompé en provenance du Kazakhstan pendant environ deux mois. John Kilduff, analyste d’Again Capital, a souligné que « le marché reste préoccupé par la situation entre la Russie et l’Ukraine, et notamment par les attaques de l’Ukraine contre les infrastructures russes ». En conséquence, le marché est en pleine fluctuation, cherchant à digérer ces événements géopolitiques.
Les incertitudes autour de l’OPEP+ et l’impact sur les prix du pétrole
En plus des frappes ukrainiennes, l’actualité a été marquée par des informations relatives à l’OPEP+ et à sa politique de production. Selon des rumeurs, l’OPEP+ aurait envisagé un quatrième report de l’augmentation de la production de pétrole, une décision qui n’a pas été confirmée, bien qu’elle ait soutenu les prix. « Le résidu de l’idée demeure », a déclaré John Evans, analyste chez PVM, après que ces rumeurs aient été démenties par le vice-Premier ministre russe et ancien ministre de l’Énergie, Alexander Novak. Il a précisé que l’OPEP+ devrait, comme prévu, réintroduire une première tranche de 2,2 millions de barils par jour sur le marché à partir d’avril.
Les membres de l’OPEP+, en particulier l’Arabie saoudite, continuent de suivre une stratégie de réduction de l’offre pour maintenir des prix élevés. Selon John Kilduff, qui s’est confié à l’AFP « les inquiétudes concernant l’offre l’emportent sur la demande », et cela risque d’entraîner davantage de volatilité sur le marché dans les semaines à venir. Les tensions géopolitiques, les décisions de l’OPEP+ et les perspectives économiques mondiales continueront donc d’influencer les prix du pétrole.
Ainsi, bien que l’offre reste limitée, les prix du pétrole continuent d’être affectés par des facteurs externes comme le conflit entre la Russie et l’Ukraine, tandis que l’OPEP+ peine à trouver un équilibre entre l’augmentation de la production et la gestion de l’offre mondiale.