Les marchés pétroliers connaissent des bouleversements ces derniers jours. Les prix du pétrole ont flambé et ont atteint leur plus haut niveau depuis le mois d’octobre 2023. Les marchés sont impactés par les craintes sur l’approvisionnement dans une conjoncture géopolitique instable au Moyen-Orient.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 88,53 dollars ce mardi 2 avril. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 84,91 dollars le baril. Cette hausse des prix est l’une des conséquences de l’exacerbation des tensions au Moyen-Orient.
En effet, les inquiétudes sur le recul de l’approvisionnement sont grandissantes à la suite de la frappe meurtrière imputée à Israël contre un bâtiment diplomatique iranien en Syrie. Cette attaque fait craindre une riposte de l’Iran, ce grand pays producteur du pétrole. Une riposte qui peut avoir de grandes conséquences sur l’approvisionnement.
Helge André Martinsen, analyste de DNB, explique que « le prix du pétrole est gonflé par le risque géopolitique croissant au Moyen-Orient, avec une frappe aérienne » qui a touché un bâtiment iranien en Syrie. Ce raid aérien, attribué à Israël, a visé une annexe de l’ambassade Iranienne à Damas. Il a fait 11 morts, dont 7 membres du Corps des Gardiens de la révolution d’Iran.
Les réductions de la production du pétrole impactent les prix
Cela fait craindre une riposte iranienne, même indirecte. En effet, une attaque directe de l’Iran contre Israël est peu probable selon les observateurs, mais des mouvements proches de l’Iran pourront être actionnés, affirment les analystes de la situation.
De son côté, Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, indique que « ce qui fait monter le prix du pétrole » n’est pas seulement lié à cette attaque. Pour lui, c’est le « marché tendu en raison de la faible croissance de la production américaine de pétrole de schiste et de la fermeté de l’OPEP+ sur ses coupes de production » qui est responsable de ces hausses. Ce sont ces facteurs qui conduisent à « une baisse des stocks » et, par ricochet, soutiennent les prix du pétrole.