Les marchés pétroliers connaissent de nouvelles perturbations ces derniers jours. Les prix du pétrole sont en dents de scie, ils augmentent et baissent au gré des événements géopolitiques et économiques. Impactés par la situation de l'emploi aux États-Unis d'Amérique, les prix se sont, en effet, effondrés avant de remonter progressivement en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Ce mercredi 7 août, les prix du pétrole commencent à sortir de la zone rouge, connaissant une relative hausse après avoir atteint leur niveau le plus bas depuis plusieurs mois. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 77,72 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 74,45 dollars le baril. Le pétrole a donc gagné 2 dollars après avoir perdu plus de 6 dollars le lundi.
Il faut dire que la baisse des prix du pétrole a été freinée par la situation au Moyen-Orient. Les risques de nouvelles escalades dans cette région font planer le doute sur l'approvisionnement. Par ailleurs, les investisseurs ont été rassurés par les données positives du secteur des services aux États-Unis après celles négatives de l'emploi.
La situation au Moyen-Orient peut faire flamber les prix du pétrole
Les prix ont également été impactés par l’annonce faite par la Libye d’une baisse de la production de son plus grand champ pétrolier Sharara d’une capacité de 300 000 barils par jour. Cette annonce a fait monter les craintes d'une éventuelle pénurie d’approvisionnement. La courbe haussière des prix est également due à la reprise des marchés boursiers asiatiques pendant la nuit de lundi à mardi.
Il faut toutefois souligner que la situation des marchés reste instable. En effet, la chute de la demande de pétrole chinoise peut tirer les prix vers le bas. « Malgré un rebond en début de séance alimenté par des inquiétudes concernant les perturbations de l’approvisionnement et les tensions croissantes au Moyen-Orient, les contrats à terme sur le pétrole brut pourraient poursuivre leur tendance à la baisse alors que les réactions du marché aux données décevantes sur la croissance de l’emploi aux États-Unis et aux faibles signaux économiques en provenance de Chine ont créé une vague de sentiment négatif » estime Abuagla Hani, analyste de marché senior chez XTB MENA dans une déclaration faite à l'agence Reuters
Pour conclure, notons que ces derniers jours, la situation au Moyen-Orient est suivie avec une grande attention par les investisseurs qui s'interrogent sur la nature que devrait prendre la riposte de l'Iran aux attaques israéliennes. Une riposte qui pourrait faire flamber les prix du pétrole.