Les prix du pétrole ne cessent de flamber ces derniers jours. Impactés par la situation au Moyen-Orient et en Russie, les marchés pétroliers sont en effervescence. Le baril de Brent a dépassé les 90 dollars ce samedi 6 avril.
Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, est cédé à 90,86 dollars. Quant à son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est affiché à 86,73 dollars le baril. Cette hausse des prix du pétrole s'explique par plusieurs facteurs.
Il s'agit notamment du recul de l'offre qui fait face à la hausse de la demande, de la chute de la réserve américaine de l’essence et surtout de la recrudescence des craintes concernant la situation au Moyen-Orient. Ainsi, l’annonce de la décision de l’OPEP+ de maintenir sa politique de réduction volontaire de la production pour les deux prochains mois donne ses fruits.
D'un autre côté, les inquiétudes au sujet du recul de l'approvisionnement sont grandissantes à la suite de la frappe meurtrière imputée à Israël contre un bâtiment diplomatique iranien en Syrie. Cette attaque fait craindre une riposte de l'Iran, ce grand pays producteur du pétrole.
Une riposte qui peut avoir de grandes conséquences sur l'approvisionnement. Ce raid aérien, attribué à Israël, a visé une annexe de l'ambassade Iranienne à Damas. Il a fait 11 morts, dont 7 membres du Corps des Gardiens de la révolution d'Iran.
Prévisions pour un baril de pétrole à plus de 100 dollars
Cela fait craindre une riposte iranienne, même indirecte. En effet, une attaque directe de l'Iran contre Israël est peu probable selon les observateurs, mais des mouvements proches de l'Iran pourront être actionnés, affirment les analystes de la situation.
C'est dans ce contexte que certains analystes s'attendent à la continuité de la courbe de la hausse des prix du pétrole. La banque d’investissement britannique Barclay affirme que toutes les conditions sont réunies pour que le baril du pétrole dépasse les 100 dollars durant l’exercice en cours.
Cette institution explique que le ralentissement de la croissance de l’offre hors OPEP+ et la sous-production persistante de plusieurs producteurs de l'organisation renforcent les possibilités de nouvelle hausse des prix qui devront atteindre plus de 100 dollars le baril.