Les marchés pétroliers traversent une phase marquée par plusieurs incertitudes. Les prix du pétrole connaissent des hausses et des baisses successives dues aux hésitations des investisseurs
Pétrole : en proie à de nombreuses incertitudes, les marchés hésitent et les prix reculent
Les marchés pétroliers sont en proie à de nombreuses incertitudes. Les prix du pétrole connaissent des hausses et des baisses successives en raison de l'instabilité que connaissent les marchés. En effet, en plus de la situation économique mondiale, la question géopolitique au Moyen-Orient impacte considérablement les marchés.
Ce mercredi 9 octobre, le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 76,54 dollars. Pour ce qui est de son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 72,98 dollars le baril. Les cours font ainsi du yo-yo. Ils augmentent et baissent de séance en séance.
Cette situation du marché est due à plusieurs paramètres. Après plusieurs séances de hausse, les prix du pétrole ont entamé une courbe baissière, notamment en raison de la situation au Moyen-Orient. En effet, les investisseurs sont dans l'expectative. Ils attendent la conclusion d'une conversation prévue entre le Premier ministre israélien et le président américain qui pourrait déterminer la riposte israélienne à la dernière attaque iranienne aux missiles.
Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, explique que « les investisseurs cherchent une direction » dans cette cacophonie qui caractérise la situation actuelle au Moyen-Orient. En effet, si les tensions continuent de monter, les craintes sur l'approvisionnement de pétrole en provenance de l'Iran sont grandissantes. Ce qui fera flamber les prix, selon plusieurs analystes. Toutefois, les craintes sont atténuées par les prévisions d'une offre importante en 2025, notamment en raison de la fin des réductions décidées par l'OPEP ».
Des facteurs économiques atténuent la hausse des prix du pétrole induite par des facteurs géopolitiques
Un autre facteur rassure également les investisseurs concernant l'offre du pétrole. Il s'agit du ralentissement économique en Chine qui fait reculer sa demande et qui pourra plomber les prix du pétrole. Pour revenir à la situation actuelle, il faut dire que les observateurs ne croient pas à la possibilité que l'Iran pourrait tenter de « bloquer le détroit d'Ormuz par lequel transitent 18 millions de barils de brut par jour (soit 20 % de la consommation mondiale) ». Ce scénario est improbable, selon Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
Par ailleurs, les stocks de brut ont augmenté de 11 millions de barils aux États-Unis la semaine dernière. Ces stocks ont dépassé la prévision initiale d'une hausse de 2,79 millions de barils supplémentaires. Cette situation a également un impact sur les cours du pétrole, étant donné que la hausse des stocks américains est un mauvais signe pour les prix. Une hausse qui tire les cours vers le bas.