Les prix du pétrole ont connu une forte chute ces derniers jours, en raison de divers facteurs économiques et géopolitiques. La réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC), qui a réuni les ministres de l’OPEP+ dont le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, le 5 avril par vidéoconférence, n’a pas abordé la baisse vertigineuse des prix, mais a mis l’accent sur le respect des quotas de production.
La récente décision de certains membres l’OPEP+ de réajuster la production pour mai, augmentant la production de 411 000 barils par jour au lieu de 135 000, a été perçue comme un facteur majeur de cette chute des prix.
La baisse des prix, qui a atteint près de 8 % pour le Brent, a clôturé vendredi à 65,58 dollars le baril, un niveau inférieur à celui de 2021. Cette situation a été exacerbée par la politique commerciale des États-Unis et l’annonce de nouveaux tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump. La guerre commerciale annoncée a renforcé les inquiétudes sur une réduction de la demande mondiale de pétrole, ce qui a pesé sur les prix.
Flexibilité et conformité des quotas de production de pétrole
Le communiqué du JMMC indique que les membres de l’OPEP+ suivent de près l’évolution du marché pétrolier mondial. Les ministres ont abordé la question de la conformité à la production et des ajustements nécessaires pour soutenir la stabilité du marché. Dans ce contexte, l’OPEP+ reste déterminée à respecter les engagements de ses membres, notamment en ce qui concerne le respect des quotas de production. L’Organisation rappelle dans son communiqué l’importance de maintenir la discipline au sein du groupe, en particulier pour les pays qui dépassent régulièrement leurs quotas, ce qui pourrait entraîner de nouvelles baisses de prix.
La réunion a aussi réaffirmé que l’OPEP+ garderait une flexibilité dans ses décisions, précisant que les augmentations progressives de la production du pétrole pourraient être suspendues ou inversées si les conditions du marché l’exigeaient. Cette flexibilité permettra à l’OPEP+ de répondre aux besoins de stabilité du marché, en ajustant la production en fonction des nouvelles dynamiques économiques mondiales.
Le JMMC a souligné qu’il tiendrait des réunions mensuelles pour examiner les conditions du marché et la conformité aux quotas. La prochaine réunion de l’OPEP+ est prévue pour le 5 mai, où des décisions cruciales seront prises concernant les niveaux de production pour le mois de juin. L’Algérie, qui fait partie des huit pays membres de l’OPEP+ impliqués dans cette stratégie, continue de jouer un rôle important dans l’équilibre des marchés mondiaux de l’énergie.
