Après avoir fait le yo-yo durant toute la dernière décade du mois dernier, les prix du pétrole connaissent une baisse significative en ce début du mois de septembre. D'ailleurs, le niveau atteint cette semaine est le plus bas depuis le mois de décembre 2023. Cette chute des cours de l'or noir est notamment due aux craintes autour de l'économie chinoise, ainsi que la situation en Libye.
Ce mercredi, au moment de la rédaction de ces lignes, le baril de Brent de la mer du Nord est affiché à 73,61 euros, soit le niveau le plus bas depuis le mois de décembre 2023. Pour ce qui est de son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), il est cédé à 70,28 euros. Pour le baril de mer du Nord comme pour son équivalent américain, les prix constatés ce 4 septembre sont les plus bas de l'année.
D'après Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquot, cette chute des cours de l'or noir est principalement due aux « inquiétudes concernant la Chine et les perspectives de fin des restrictions volontaires de production de certains pays de l'OPEP+ », rapporte l'AFP. Il faut dire que la Chine est le premier importateur de pétrole au monde.
Au deuxième trimestre de 2024, la croissance économique de la Chine a reculé, ce qui inquiète les investisseurs. Dans le détail, c'est le secteur immobilier chinois qui est au bord d'une crise inédite, une donnée qui impacte le reste des secteurs. C'est ce que rapporte le site spécialisé Prixdubaril. Mais la situation économique en Chine n'est pas le seul paramètre à l'origine de cette plongée des cours du pétrole. La production de la Libye y est également pour beaucoup.
L'inquiétude règne autour de la situation en Libye
L'agence Bloomberg « a fait état d'un redémarrage imminent de la production de pétrole en Libye », a expliqué à l'AFP Giovanni Staunovo, analyste chez UBS. Lundi, La Mission d'appui de l'ONU en Libye (Manul) avait, en effet, annoncé que des discussions avaient été entamées avec les deux exécutifs rivaux du pays.
Ces pourparlers ont un but bien précis : rétablir la production de pétrole en Libye qui est à l'arrêt depuis la semaine dernière. Les yeux sont donc rivés sur la Libye, car les prochaines heures devraient déterminer si la production en pétrole reprendra ou si l'arrêt va se prolonger.