Pétrole : le cours du baril chute significativement en ce début de semaine

Les prix du pétrole fluctuent sous l’effet des tensions géopolitiques et commerciales, créant une incertitude sur le marché mondial.

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Pétrole : le cours du baril chute significativement en ce début de semaine. Crédit : Canva | Econostrum.info - Algérie

Les prix du pétrole continuent de fluctuer, sous l’effet des tensions commerciales et des sanctions internationales. Cette incertitude géopolitique pèse sur les marchés, influençant les décisions des investisseurs. Le pétrole pourrait-il encore voir ses prix chuter, ou bien les sanctions renforcent-elles sa valeur ?

Actuellement, le prix du baril de Brent, référence européenne, se situe à 68,55 dollars pour une livraison en septembre, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI), indice américain, est évalué à 65,29 dollars pour livraison en août, indique Prixdubaril. Par rapport à la semaine dernière, les prix actuels sont en baisse de près d’un dollar par baril. Cette diminution s’explique en partie par les incertitudes géopolitiques, notamment les sanctions économiques contre la Russie et les tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et l’Union européenne.

Les sanctions européennes contre la Russie

L’un des principaux moteurs de cette évolution est le renforcement des sanctions de l’Union européenne contre la Russie. En réponse à l’invasion de l’Ukraine en février 2022, l’UE a adopté un nouveau paquet de sanctions, le 18e depuis le début du conflit. Ce paquet de sanctions inclut une réduction du plafond du prix du pétrole brut russe exporté, qui est désormais limité à 45 dollars, contre 60 dollars auparavant. Cette mesure vise à rendre les exportations de pétrole russe moins rentables et à réduire les recettes de Moscou en réponse à son action en Ukraine.

Le Royaume-Uni, qui a également imposé des sanctions similaires, a annoncé qu’il appliquerait ce nouveau plafond de prix. De plus, 135 navires soupçonnés de faire partie de la « flotte fantôme » utilisée par la Russie pour contourner les sanctions ont été sanctionnés. Cette pression accrue sur la Russie vise à réduire son influence économique, mais aussi à modifier le flux d’approvisionnement mondial en pétrole.

La réaction mesurée du marché du pétrole

Malgré ces nouvelles sanctions, la réaction du marché a été relativement mesurée. Selon John Kilduff, analyste chez Again Capital, les opérateurs du marché restent sceptiques quant à l’efficacité de ces mesures. Bien que l’objectif soit de restreindre l’offre de pétrole russe, un consensus s’est formé sur le fait que la Russie continuera d’exporter son pétrole, même à des prix inférieurs à ceux du marché mondial. L’absence de coopération efficace de certains grands acteurs internationaux, notamment des États-Unis, pourrait rendre cette mesure inefficace, à l’instar des précédentes tentatives de plafonnement des prix.

En plus des sanctions, les inquiétudes concernant les tensions commerciales mondiales ont également pesé sur les prix du pétrole. Les discussions entre les États-Unis et l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les droits de douane, sont devenues un point focal pour les investisseurs. Donald Trump a récemment menacé d’augmenter de 30% les droits de douane sur les produits européens, ce qui pourrait nuire à l’économie mondiale et, par conséquent, affecter la demande en pétrole.

Le ralentissement économique que pourrait provoquer une telle escalade commerciale ajouterait une pression supplémentaire sur les prix du pétrole, car la demande pour les combustibles fossiles pourrait en souffrir. Les marchés surveillent donc de près l’évolution de ces discussions, car un dénouement négatif pourrait faire baisser davantage les prix du pétrole, déjà affectés par les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et aux sanctions internationales.

 

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